Capitaine Thomas Sankara

Le documentaire du mois 
Capitaine Thomas Sankara

Soirée-débat lundi 2 mai à 20h30

Présenté par Henri Fabre
Film suisse (novembre 2015, ) de Christophe Cupelin

 

Belle soirée cinématographique consacrée à un homme-intègre,  on peut sérieusement regretter de ne pas avoir pu noter les commentaires  de chacun des cramés durant le débat. Alors contentons nous de nous remémorer la première, celle d’un homme qui avait travaillé dans l’ex Haute-Volta et connaissait les faiblesses et les aspirations de ce peuple et la dernière qui nous informe que nous pouvons agir avec des femmes et des hommes qui vivent au Burkina Faso  à l’exemple de :

www.zebu.net

 

 

Vierge sous Serment (1)

Les Vierges Jurées :

Signalons 3 sites internet très éclairants sur cette question. Il semble que la première référence ait largement été utilisée par certains critiques du film.

-Laurence Herault 2009 -Les vierges jurées en Albanie-https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00438673/document

-Les dernières « vierges jurées » d’Albanie – Vidéo Ina.fr

Jill Peters www.jillpetersphotography.com

Jacqueline Derens*(1) nous conseille une lecture  :

-L’étude anthropologique d’Antonia Young traduite par Jacqueline Derens qui vient d’être publiée aux editions Non Lieu complétée par une introduction de Nicle Pellegrin et le reportage de Jacqueline Derens  sur celles qu’elle a rencontrées en Albanie en 2007.

…Et aussi le roman qui a librement  inspiré le  scénario  :

-Evira Donès : Vergine giurata, Milano : Feltrinelli, 2007

 

Nb :*(1)  Signalons mais c’est un autre sujet,  que parmi les ouvrages  de Jacqueline Derens il existe aussi : Dulcie September Le Cap 1935-Paris 1988. Une vie pour la liberté ? de Jacqueline Dérens co-édition Arcueil Non lieu.

Avant de voir Jodorowski’s Dune, un coup d’œil au Blog de Léo.

JODOROWSKI’S DUNE
Présenté par Marie-Annick Laperle en présence d’Erik Nicolas écrivain et administrateur de ce site sur Dune

Film américain (mars 2016,1h25) de Frank Pavich avec Alejandro Jodorowsky, Michel Seydoux et H.R. Giger

Amis Cramés bonjour,

Je profite de cette future projection de mai pour vous signaler le  blog vif, rafraîchissant, spirituel,  bien documenté   de notre ami cramé de la bobine,  Léo :

POPCORN AU CAVI’ART…

Popcorn au Cavi’Art #1 – Le Mouvement Surréaliste au …

particulièrement la partie consacrée au surréalisme… Un plaisir!

G

 

La Isla Minima

LA ISLA MINIMA
Récompensé au Goya – 10 prix ! 2 prix au Festival du Film Policier de Beaune, au Festival du Cinéma Espagnol de Nantes, au Festival de San Sebastian 
Lundi 25 avril 20h30

Présenté par Laurence Guyon

Film espagnol (vo, juillet 2015, 1h44) de Alberto Rodriguez avec Raúl Arévalo, Javier Gutiérrez et Antonio de la Torre

Allons nous laisser tous les commentaires de cet excellent film s’évaporer?

NON, Cramés de la bobine, vous êtes toujours bienvenus…A vos plumes!

La Terre et l’Ombre

 

LA TERRE ET L’OMBRE
Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes ainsi que deux prix à la Semaine internationale de la critique 
Semaine du 24 au 29 mars 2016
Présenté par Nancy Berthier et Francisco Montana Ibanez, colombien et professeur des universités
Film colombien (février 2016, 1h37) de César Acevedo avec Haimer Leal, Hilda Ruiz et Edison Raigosa

 

Chers cramés de la bobine,

On ne voit pas un film colombien tous les jours ! Si vous avez un commentaire , n’hésitez pas. Cet espace est à vous.

 

Demain

UN FILM A VOIR POUR REFLECHIR ET DEBATTRE 

Conseillée par plusieurs copines je suis allée voir le documentaire “ Demain”.

Réalisé par l’actrice Mélanie Laurent et Cyril Dion, le film de deux heures passe très vite et emporte souvent l’adhésion tout en soulevant plein de questions.

Qui est Cyril Dion ? il a dirigé pendant 7 ans une ONG ( co-fondée avec P. Rabhi ).
L’idée de départ est que plutôt de dénoncer les catastrophes successives en économie ou écologie, les gens ont besoin d’imaginer le futur, de le rêver pour le mettre en oeuvre.

Et pour eux le cinéma était le meilleur vecteur . C.Dion s’est appuyé sur son expérience, puisque en 2010, il a participé au film de Coline Serreau “ Solutions locales pour un désordre global”. C’est après qu’il a commencé à écrire le film.

Mélanie Laurent est surtout connue comme actrice moins comme militante auprès de diverses ONG; telles “ La fondation Danièle Mitterrand” et “ Greenpeace”.

Elle a notamment participé à de nombreuses actions contre la surpêche.

L’Histoire du film

Quatre trentenaires partent à travers le monde en quête de solutions capables de sauver leurs enfants et la nouvelle génération ( y a du boulot !!).

On nous montre des expériences vues dans l’agriculture, l’énergie, l’habitat, l’économie, la démocratie et l’éducation, réalisées dans 9 pays du monde, en Europe mais aussi en Inde, aux Etats-unis et en Islande.

Le film est divisé en quatre chapitres :

1/ se nourrir

2/ la transition énergétique

3/ les monnaies libres et l’économie

4/ éduquer

Tout un programme, qui passe comme une lettre à la poste et qui fait que l’on se sent mieux après.

Françoise F.

Béliers

Béliers (2015), Grimur Hakonarson

par Léo Brient

Genèse Islandaise

 

 

Décidément, le jury un Certain Regard du Festival de Cannes est d’humeur « animalière » ces dernière années : après avoir couronné l’épopée canine de White God signé Kornel Mundruczo en 2014, c’est désormais les béliers qui sont mis à l’honneur avec le dernier film de Grimur Hakonarson. Deux films qui, s’ils ne sont pas proches géographiquement, le sont certainement par leurs idées : c’est presque une fable de la Fontaine que nous racontent ces deux histoires, les animaux étant à la fois allégorie et reflet du caractère des Hommes.

Béliers est le récit de deux frères : Gummi et Kiddi qui ne se parlent plus depuis près de quarante ans. Vivant pourtant dans des maisons voisines sur le terrain de la ferme familiale, les deux paysans se complaisent dans leur solitude et vivent en harmonie avec leurs moutons respectifs. Mais au-delà de cet humble postulat de base, c’est bel et bien une succession de petits évènements qui va construire le film, en apportant son lot d’émotions et de symboles.
Il y a d’abord le concours de beauté pour béliers qui placera Kiddi en haut du podium, laissant son frère à la deuxième place. Rongé par la haine et la jalousie, Gummi ne peut pas admettre la défaite. Mais c’est aussi une rancune bien plus profonde que l’on comprend être à l’origine de la discorde entre les deux frères : Gummi, préféré par le père, hérita des terres familiales tandis que Kiddi fut forcé de ravaler sa fierté pour vivre sur ce qui appartenait désormais à son frère.
Cette histoire n’est pas sans rappeler certains récits de la Genèse comme celui d’Abel et Caïn où Dieu privilégie le troupeau d’Abel à la terre de Caïn. Ou encore celui de Jospeh qui a été trahi par ses frères pour avoir attiré la préférence du père. Ces corrélations inscrivent donc le film dans une universalité immuable, qui touche chacun d’entre nous et non pas une petite partie recluse de l’Islande.
Pourtant Béliers développe ses propres péripéties, non pas teintées du spectre de la vengeance, mais bien sous le signe de la réconciliation.

Alors que le réalisateur nous offre des panoramiques d’une extrême beauté, ce n’est pas tant une pause contemplative qu’il essaye de nous communiquer mais plutôt une recherche de sens, révélatrice des émotions de nos personnages. Aux plaines givrées qui rendent la situation comme figée dans le temps succèdent l’aube timide, le lendemain de Noël, symbole d’une réconciliation certaine.
Lorsqu’est diagnostiquée la tremblante du mouton et que les deux frères sont forcés d’abattre leur troupeau respectif, ce qui peut-être vu comme une tragédie permet en fait à nos personnages de s’humaniser, de nous faire prendre conscience de leurs conflits intérieurs. La scène où Kiddi tire dans la fenêtre de Gummi marque en quelque sorte l’entrée du spectateur dans la vie intime des protagonistes pour lesquels nous n’éprouvions jusque là qu’une distante sympathie.
On s’interroge alors sur le rôle de ces animaux qui donnent leur nom au film. Objets de discorde car symbole de la tradition familiale et donc de la rancune entre les deux frères, leur « sacrifice », un peu à la manière d’une hécatombe religieuse, semble inévitable. Mais Béliers n’est pas une tragédie et les deux frères acceptent mal la fatalité ; lorsqu’ils s’unissent pour sauver leurs moutons, les rancoeurs du passé se changent en un voyage vers le pardon et la rédemption. Frappe alors le blizzard qui met à l’épreuve leurs nouveaux liens, dernière étape vers cette réconciliation.

Nous quittons Gummi et Kiddi avec un sentiment de doute manifeste ; nus et enlacés dans un igloo de fortune, comme des enfants dans le sein de leur mère, c’est un retour à l’origine que Grimur Hakonarson allégorise avec maestria, à l’abri du ressentiment passé.

Léo

Pourquoi avons-nous aimé le film “Béliers”?

J’ai trouvé la réponse sur Télérama.fr où figure une interview de Grίmur Hάkonarson, le réalisateur du film, né en 1977.
A la question : Pourquoi avez-vous eu envie de filmer ces deux frères , des hommes âgés ?
C’est ce qui fait l’originalité de votre film car les jeunes cinéastes filment
souvent des jeunes …

Il a répondu : Je crois que j’ai une âme de vieux !Mon film pourrait se passer il y a vingt ans, je n’ai pas voulu dire s’il s’agissait du présent :je montre un monde de traditions qui ne change pas et c’est notamment pour ça que j’y suis attaché, parce qu’il ne change pas.
J’aime le passé, je suis un passionné d’Histoire , et j’aime les gens âgés ! Je crois que je m’entends mieux avec eux qu’avec les jeunes. Je ne suis pas vraiment intéressé par la culture urbaine actuelle. En Islande, Béliers est un film art et essai, comme en France, mais il a eu un très grand succès : 8% de la population l’a vu, et surtout des gens âgés. C’est une sorte de blockbuster pour le troisième âge !

Qu’en pensez-vous ?
Pour ma part, j’attends avec impatience la sortie de son prochain film qui ne manquera pas de me plaire encore davantage !! 🙂
Maïté