Nominé au Festival International du Film de Toronto 2018
Du 27 décembre 2018 au 1er janvier 2019
Soirée débat jeudi 27 à 20h30Autres séances jeudi et dimanche en fin d’après-midi et mardi après-midiFilm anglophone (vo, novembre 2018, 1h51) de Claire Denis avec Robert Pattinson, Juliette Binoche et André Benjamin
Distributeur : Wild Bunch
Présenté par Danièle Sainturel
Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Un groupe de criminels condamnés à mort accepte de commuer leur peine et de devenir les cobayes d’une mission spatiale en dehors du système solaire. Une mission hors normes…
Grand ! On n’est pas emporté dans cette dimension : on y est, dès le début !
Sans encore rien connaître de l’histoire, on sait avec la scène d’ouverture, avec la chute symbolique de l’outil, qu’il n’y a désormais plus moyen de réparer.
Il faudra que ça tienne.
Et ça tiendra. Le temps que Willow grandisse et qu’arrive la seule chance de rédemption.
On est en apesanteur, voyageant dans le temps, avant le début de l’aventure , au temps de la vie sur terre, cette terre dont des images continuent à apparaître sur les écrans du vaisseau spatial et font peur à Willow, au temps de la rage d’avoir été bernés, de la peur de ne plus pouvoir faire demi tour, au temps de la première vie de sang et de chaos, là-bas, au temps où ils étaient encore tous les 7.
7 pauvres hères regroupés à bord de ce vaisseau fantôme.
Leur salut ne peut être que devant, dans ce trou noir, destination ultime de la mission initiée il y a longtemps, et son immense lumière enfin approchée où s’engloutiront, enfin, Monte et sa fille, Willow, petit saule devenu solide, seuls survivants de cette odyssée.
Les images sont superbes de bout en bout, de la lumière bleue à la lumière orange, hypnotiques, fascinantes et, avec la musique ajoutée, on plane, à distance, au dessus des sujets abordés tels l’isolement provoqué, la recherche de la perfection par manipulation génétique interposée, la force de la nature, la terre qui lave et purifie, la violence inculquée indélébile ou remédiable … . On plane, conscients et détachés. Les cadavres cryogénises et l’image de ces corps martyrisés, enveloppés dans leurs cominaisons et casques devenus linceuls, lâchés dans le cosmos, formant un étrange bouquet, est d’une incroyable douceur. On se sent délestés.

Bien sûr, on adore Monte ! Sa relation à son bébé fille, ses gestes lents, tendres, ses soins, ses paroles, blotti dans sa confiance en cette toute petite personne blottie contre lui, leur apprentissage de ce monde imposé dont il parvient à extraire suffisamment de sérénité pour qu’elle se lève et marche. Cet amour touche en plein cœur.
Evidemment on adore Robert Pattinson et la scène avec Dibbs abusant de lui dans son sommeil semble, ô combien, évidente. Monte, lui, rêvait de Boyse qui ressemble tant à sa jeune amie du bord de l’eau,
Boyse qui, sans qu’ils le sachent, va porter son enfant que Dibbs lui ravira, la laissant, elle aussi abusée, ruisselante de lait inutile.
Willow, l’enfant, ne ressemblera à personne jusqu’à la dernière porte et sa transfiguration dans la lumière couleur de feu.
Un film magnifique qui entre naturellement dans mon top 8 de l’année 2018
Marie-No
Du 20 au 25 décembre 2018
Prix du scénario au Festival de Cannes 2018
Du 6 au 11 décembre 2018
Prêcher le faux pour savoir le vrai, quelle folie ! Madame de la Pommeray, consciente de son échec à vouloir changer des Arcis, séducteur forcené, en fidèle compagnon, en fait le constat douloureux. Le film est délicat, délicieux dans sa façon de montrer l’évolution des sentiments de cette marquise étonnante.
Mais des Arcis a pour mission de séduire et la séduire aussi. Il s’y emploie, elle résiste, il la veut , elle baisse la garde et succombe. Son expression en est transformée. Le sourire de courtoisie est devenu sourire de contentement. Des Arcis fait connaître à cette jeune veuve sans expérience des sens, les plaisirs de la chair. Elle rayonne, illuminée de ses extases. La scène où le marquis lui prend son livre et le pose sur le sien à coté d’eux sur la banquette, la caméra restant sur ces deux livres se chevauchant en est l’illustration.
Du 29 novembre au 4 décembre2018
Mademoiselle de Joncquières, (la catin habillée en dévote ): Le marquis aime cette dévote parce qu’elle lui résiste. Et, elle lui résistera parcequ’elle ne veut pas le tromper sur ce qu’elle est !
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Chers amis Cramés de la bobine et chers lecteurs, bonjour,
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