Pour Jean-Claude

(A)NNEES EN PARENTHÈSES 2020-2022-HEJER CHARF

ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE

HEJER CHARF
SYLVIE BRAIBANT

Week-End Japonais des 13,14 Mai 2023

Les spectateurs étaient au rendez-vous de ce Week-End Japonais pour six films qui n’avaient qu’un point commun, durer plus de deux heures, pour le reste, dépaysement et sujets riches et variés garantis. Ajoutons que ces films étaient parfaitement présentés par Dimitri Ianni.

Vous êtes bienvenus, si vous souhaitez donner votre avis sur l’un où l’autre de ces films, nous serons heureux de vous lire ici-même. Mais commençons par lire les remarques d’Henri et de Marie-Annick, nos organisateurs de cet événement.

Henri :

Comme dans pratiquement tous les films japonais dans chacun des films que nous avons vus ce week-end, il y avait au moins un train qui passait au loin, quelque fois davantage. Il y avait aussi quelquefois un vélo, alors pour moi c’était presque parfait : j’ai adoré.

Par contre j’ai vu apparaître des autocars et des autobus, ça c’est nouveau et cela enlève beaucoup de charme, le Japon était un des derniers pays avec la Suisse à avoir conservé toutes ces lignes ferroviaires (rien que pour ça, je pourrais proposer à nouveau la programmation de « Notre petite soeur »)  mais le gouvernement libéral de Abe fait beaucoup de dégâts, il a commencé à supprimer les petites lignes. C’est le seul reproche que je ferai à Dimitri Ianni : il n’a pas parlé de la suppression de ces lignes de desserte fine du territoire.😥

Quelque chose n’a pas changé dans ce cinéma : la place importante accordée à la famille, aux enfants … et ça je le regrette un peu.😜

Marie-Annick :

Normal que la famille ait toujours une grande place. C’est la base qui structure un Japonais puisque traditionnellement les ancêtres morts ont besoin d’être régulièrement honorés par les rituels des vivants (tu honoreras tes ancêtres, c’est la base), même dans une famille recomposée.

De même qu’il y a toujours un ou des trains, il y a toujours un repas et même des repas. Par contre, c’est la première fois que je vois au cinéma autant d’hommes pleurer. Signe perceptible pour moi d’une évolution majeure: l’homme est en train d’accepter de lâcher ses émotions . Ça va faire du bien à la planète et surtout aux femmes. Et pour parler des femmes je dirai qu’elles apparaissent toutes courageuses, dignes et sans aigreur.. Des vraies femmes qui utilisent leur pouvoir sans l’exercer sur l’autre. Bref j’ai passé un bon moment de cinéma.

N’hésitez pas à écrire ici vos commentaires… À paraître article(s) de Chantal. Ouvrez le blog prochainement.

Pour Michel, par Gérard.

Annie m’a raconté qu’il y a quelques mois, Michel, déjà très malade et affaibli par la maladie, s’était remémoré une chanson de Hugues Aufray, écoutée alors qu’il avait une vingtaine d’années, et qu’il désirait qu’on lise le texte le jour de ses obsèques.

Annie lui en avait fait la promesse, et je l’aide à la tenir.

Voici le texte intitulé

« Près du cœur les blessures »

Un jour ou l’autre sur sa route,
Alors qu’on s’est cru le plus fort
L’angoisse vient et puis le doute
On est debout parmi les morts.
Deux fleurs fanées sur une tombe
On se souvient que l’on aimait.
Près du cœur, les blessures 
Ne se ferment jamais.

Michel était doué d’une grande sensibilité et bon photographe. Je le reverrai toujours dans le jardin, à 4 pattes dans l’herbe, à photographier les petites bêtes et les fleurs, entre 2 parties de ping-pong.

Avec moi il s’était inscrit au cercle Pasteur de Montargis, où il était apprécié. Il ne venait pas pour gagner, mais pour jouer et s’amuser.

Et j’imagine qu’au golf il a passé autant de temps à photographier les écureuils qu’à taper dans la balle…

Doux et lunaire, du côté de la poésie et de la beauté du monde, c’est pour cette raison qu’on l’appréciait et qu’on ne l’oubliera pas.

Pour Michel

C’est d’abord par son élégance distinguée, son côté dandy que nous le remarquions. Michel était sensible et cultivé, souvent original.  C’était un fin connaisseur d’art moderne et un cinéphile acompli.   Quand il aimait un film,  il ponctuait ses commentaires de « oh » et de « ouah ! », le pouce levé, en revanche lorsque le film n’était pas trop à son goût il  se contentait de « ouais bon… ». Jamais chez lui de longs commentaires, il saisissait en deux mots ce qu’il avait trouvé épatant.

Après ses études au Lycée Louis Le Grand, sans doute a-t-il été saisi par l’envie de se libérer des choses connues, d’aller vers d’autres paysages et d’autres gens. De sa jeunesse aventureuse et cosmopolite, sans doute a-t-il tiré son absence de préjugés, son ouverture d’esprit. Ses qualités ont dû faire de lui un éducateur du tonnerre ! A la fois chaleureux et à bonne distance.  De ses voyages, il a aussi fait une provision d’images. Michel était aussi photographe, il a mis sa technique et  son talent au service des Cramés de la Bobine. Comme tous les photographes, il aimait shooter au bon moment, saisir une expression, une ambiance…Vous pouvez le retrouver sur le site des Cramés de la Bobine.

Et nous nous souvenons tous, pour l’avoir souvent vu, Michel cherchant du regard dans la foule « Où elle est Annie ? ».

Amis du blog, bonsoir

Ces jours-ci sont plutôt « Sans Filtre », Monica, Pierre, Henri, Georges : autant de commentaires et par chance, autant de points de vue. Qu’à cela ne tienne, à toutes ces réactions, un point commun, le plaisir d’être au cinéma, de voir des films, de laisser leur aura nous accompagner. Les films comme les rêves sont tellement mieux mis en mots. Lisez, écrivez dans ce blog.