Sur Paterson de Jim Jarmusch. (3)

 

Présenté par Jean-Pierre Robert

 Film américain (décembre 2016, 1h58) de Jim Jarmusch avec Adam Driver, Golshifteh Farahani et Kara Hayward

C’est un film que j’ai beaucoup aimé, l’ayant vu deux fois, le plaisir était toujours au rendez-vous.
Ce film lui-même est un long poème, hommage du réalisateur à l’Art et à la poésie ( déjà à l’oeuvre dans  » Dead man  » et  » Only loves left alive » son avant dernier film ).
Cette vie quotidienne, monotone, répétitive, ritualisée est sublimée par la création, qu’elle soit picturale culinaire ( motifs peints de Laura ) ou littéraire avec la poésie que le chauffeur de bus rédige sur son petit carnet.
Ce film est apaisant, harmonieux et recherche comme ses protagonistes, un bonheur simple et tranquille, un amour de chaque instant niché dans leur maisonnette.
C’est un film qui défend les choses de l’esprit, les activités artistiques, le jeu d’échec, les échanges, pour vaincre ( ? ) la médiocrité du quotidien, sa laideur ( Paterson est une ex-ville industrielle sinistrée, dans la rust-belt du Nord-est ). Mais ce qui est beau perdure, telle la poésie qui fit de la ville au XIX° siècle, le haut lieu de la poésie américaine; avec William Carlos William, Allen Ginsberg ) qui survit grâce à Jarmusch et son film.
Sous son apparente simplicité de récit, le film recèle bien des remarques sur le monde tel qu’il va aujourd’hui, la politique, les jeunes, que l’on découvre lors des conversations dans le bus et le bar.
Les rapports entre l’imaginaire poétique et la réalité sont exprimés aussi de façon comique et répétitive, voir la présence répétée des jumeaux.
Enfin n’oublions pas l’image et la bande-son qui sont très belles, image ornée des mots du poète et répétés en voix off.
L’humour de bon aloi, est exprimé de façon constante avec tendresse, via ce troisième personnage de la famille qu’est Marvin.
Donc nous conclurons que c’est un beau film qui fait du bien,qui est apaisant . Ils sont tellement beaux et calmes dans la certitude de leur amour.. ( même si certains se sont ennuyés ) et que Jim Jarmusch est un grand réalisateur.

« Une chambre en ville » de Jacques Demy

Ce film, magnifique, fût un échec cinglant à sa sortie en 1982. C’est tellement injuste.
Encore que. En y réfléchissant … Il y a un problème.

Dès les premières images, en noir et blanc nous rappelant l’époque (1955), nous sommes envoûtés. Les CRS sont en ligne, armés.
En face il y a les ouvriers, en ligne aussi, des femmes, des enfants. Le peuple, nous. Nous sommes happés et la couleur apparaît . Pour vivre cette tragédie, Jacques Demy nous offre des couleurs comme jamais !
Film magnifique mais qui pourtant ne pouvait pas, tel quel,  rencontrer le succès .
Pourquoi ? Bon Dieu, mais c’est bien sûr (1958, à la télé )  à cause de François !
Il fallait évidement Gérard Depardieu, comme le souhaitait Jacques Demy, dans le rôle de François Guilbaud ! Lui il « respire » le peuple et il en a le souffle . C’est un ouvrier métallurgiste. Pas Richard Berry. Et, sinon, tout garder pareil.
G. Depardieu aurait mis toute sa puissance et sa tendresse dans « Une chambre en ville ». Les manifs, les étreintes avec Edith/Dominique Sanda, ça aurait été autre chose !
Et on aurait pleuré, on pleurerait encore sa mort . Faute d’être attiré par Jacques Demy, un autre public aurait, pour Gérard Depardieu, poussé  la porte du cinéma et en serait ressorti 1h32 après , conquis.

Dommage, vraiment dommage.
Là on ne dit pas merci Catherine (voir article sur le site)

Adieu Emmanuelle Riva

https://youtu.be/_pGvcDwQsqg

La grande classe
Et, plus que jamais, dans « Paris, pieds nus ». Bientôt.

« CINÉMA – C’est l’une des plus grandes comédiennes françaises qui s’éteint. Emmanuelle Riva, connue pour son rôle bouleversant dans « Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais, et reconnue pour « Amour » de Michael Haneke, est morte vendredi 27 janvier de suites d’un cancer, selon Le Monde et Paris Match.

Sans doute alors méconnue par le grand public, elle avait obtenu le César de la meilleure actrice et une nomination aux Oscars en 2013 dans le film du cinéaste allemand. Elle y jouait – aux côtés de Jean-Louis Trintignant – le rôle de Anne, une professeure de piano, en partie paralysée par une attaque cérébrale ». in le Huffington-Post du 28.01.2017

 

Paterson de Jim Jarmusch (2)

 

Présenté par Jean-Pierre Robert

 Film américain (décembre 2016, 1h58) de Jim Jarmusch avec Adam Driver, Golshifteh Farahani et Kara Hayward

Synopsis : Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…

 Avec Paterson, Jim Jarmusch réalise un exercice de style. De style minimaliste. Peu d’acteurs, peu de dialogue, une musique réduite à quelques sons…peu de tout.

Il nous présente un film dont l’originalité tient au fait que son histoire n’a aucune originalité, puisqu’il filme la banalité même d’une vie quotidienne, ritualisée, d’un couple ordinaire (pas tout à fait). Soit une femme au foyer et un chauffeur d’autocar, dans une ville ordinaire, pauvre où il ne se passe pas grand chose.

Elle, fait de la décoration d’intérieur, des expériences culinaires, et se rêve musicienne. Lui, écrit des poèmes, une poésie des choses ordinaires, des petites choses de la vie -La magie de ces petites choses qui lorsqu’elles se déploient, font entrevoir en un surgissement, l’Univers-

Et de même que lorsque l’autocar de Paterson tombe en panne, « il ne se transforme pas en boule de feu », en amour, on ne voit pas ce couple se désirer, s’étreindre ou s’embrasser furieusement. Jarmusch nous montre deux personnes  simplement heureuses de vivre ensemble, de se comprendre – De s’accorder- Paterson, fable poétique, est avant tout un film d’amour.

C’est  un film pour « les foules sentimentales d’Alain Souchon », un enchantement simple.

Mais peut-être en fin de compte préférions nous ceci ?

« S’asseoir au volant d’une BMW, toucher l’écran d’un iPad, entrer dans un magasin Sephora, acheter des chaussures sur Zappos : autant d’expériences uniques. Guy Kawasaki vous livre ses secrets pour parvenir au même degré d’enchantement que ces marques célèbres. »Robert Scoble, blogueur sur Rackspace.

J’ai la faiblesse de ne pas le croire.

Georges

 

 

 

« Paterson » de Jim Jarmush (1)

C’est la deuxième fois que je vois le film et pareil.
Alors, il est où, mon problème ?

Bien sûr, j’ai encore pris ma douche en imperméable (en VF, pire, j’aurais eu l’impression d’avoir gardé ma doudoune, mon bonnet, mon écharpe, mes mouffles etc …)
Un poème ne doit pas nécessairement être en vers ni rimer. Il faut qu’il touche par les mots choisis et leur mise en musique. Qu’il transporte et émeuve. Alors oui, peut-être que je suis hermétique à Ron Padgett . Et les prunes dans le frigo de Williams Carlos Williams ! c’est une blague ?
Voilà le problème : je pense à Monsieur Jourdain …

Le film « sinon » me plait pourtant assez. Les images des réveils blottis sont très belles, Les obsessions graphiques et les cupcakes de Laura nous attendrissent et nous amusent . Autant que ses remarques enamourées sur l’odeur de bière quand il rentre du pub et toujours là le lendemain matin et qu’elle hume avec délice (!)
Ces deux amoureux veulent faire de leur vie un poème.

Un peu raplapla, le poème
Réveil à 6h10.
6h30 c’est déjà un événement
Il prend son linge bien plié au carré sur sa chaise, mange ses céréales en forme d’anneaux, prend sa lunchbox et part conduire son car après avoir écrit quelques lignes bien fines, bien droites sur son petit carnet avec son petit crayon et après avoir écouté Donny chez qui la simple question « ça va ? » déclenche une énumération de tous les problèmes auxquels tout habitant « non poète » de Paterson ou d’ailleurs est, un jour, tristement confronté.
Les journées de Paterson à Paterson, New Jersey, sont bien monotones .

Quelques autres événements à signaler cependant :
la panne de car (oh, honey was it dangerous ?)
la maîtrise du « forcené » dans le bar (oh, honey you’re an heroe !)
le carnet déchiqueté (I don’t like you, Marwin)

Et, dimanche, le japonais poète (hon, hon) qui lui offre un carnet, comme une bouée de sauvetage pour continuer à garder la tête bien en dehors des réalités . Le format du carnet me pose problème : il ne va pas rentrer dans la poche de sa cote de travail, ni dans sa lunchbox .

Et quand revient Monday … Stop ! Je t’aime bien Paterson à Paterson, New Jersey mais je n’en reprends pas pour une semaine .

Marie-Noel

« Lola » de Jacques Demy

CYCLE JACQUES DEMY Lola – Une chambre en ville – Peau d’âne
Présenté par Marie-Noël Vilain
Film français (1961, 1h30) de Jacques Demy avec Anouk Aimée, Marc Michel, Jacques Harden, Alan Scott et Corinne Marchand

Scénario et dialogues de Jacques Demy, musique de Michel Legrand, photo de Raoul Coutard et paroles de la chanson « C’est moi Lola » d’Agnès Varda

Synopsis : Lola, danseuse de cabaret, élève un garçon dont le père, Michel, est parti depuis sept ans. Elle l’attend, elle chante, danse, et aime éventuellement les marins qui passent. Roland Cassard, un ami d’enfance retrouvé par hasard, devient très amoureux d’elle. Mais elle attend Michel…

Un des plus beaux films au monde.

Lola nous transporte d’un coup dans le pays si singulier de Jacques Demy. Si on se laisse emporter, la magie opère .

Quand je pense à ce film, j’ai toujours une hésitation : les textes sont chantés ? Non. Je sais bien que non.
Pourtant Lola est pour moi une comédie musicale .

Et, à chaque fois, je suis enchantée.

Marie-Noel

« Une vie » de Stéphane Brizé

 

Nominé à la Mostra de Venise 2016Soirée-débat mardi 17 à 20h30

Présenté par Marie-Noël Vilain
Film français (novembre 2016, 1h59) de Stéphane Brizé avec Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin, Yolande Moreau, Swann Arlaud,Nina Meurisse, Olivier Perrier et Clotilde Hesme
Scénario Stéphane Brizé et Florence Vignon
D’après l’oeuvre de Guy de Maupassant
Synopsis : Normandie, 1819. A peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler.

 

« Je t’aime comme un pauvre enfant
Soumis au ciel quand le ciel change ;
Je veux ce que tu veux, mon ange,
Je rends les fleurs qu’on me défend. »
Extrait du poème « J’avais froid » de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

« Car souvent, quand un jour se lève triste et gris
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur »
Extrait du poème « Le Dieu créateur » de Guy de Maupassant (1850-1893)

dits par Jeanne Le Perthuis des Vauds, merveilleusement dits par Judith Chemla, choisi(e)s par Stéphane Brizé

L’histoire est triste, bien sûr.
Un tel désenchantement, tant de désillusions …

Mais ce n’est pas tant l’histoire qui m’a captivée que le film lui-même, comment Stéphane Brizé raconte cette histoire.
Les acteurs, le montage en flash back, flash forward, les ellipses , les images sur plusieurs saisons, les sons des voix mêlées de vent, de pluie, de bruissement des feuilles, le format, la musique, les costumes. Tout.
Chapeau bas !
pour savoir, en deux heures, nous faire vivre ces 27 ans .
Avec une telle délicatesse, une telle virtuosité.

Marie-Noël

NB : J’aime les personnages purs auxquels Stéphane Brizé s’intéresse pour ses films. Ses choix me rassurent.

 

 

Le disciple de Kirill Serebrennikov

Présenté par Sylvie Braibant 
Film russe (novembre 2016, 1h58) de Kirill Serebrennikov avec Petr Skvortsov, Viktoriya Isakova et Svetlana Bragarnik 
Titre original :Uchenik
Synopsis : Veniamin, un adolescent pris d’une crise mystique, bouleverse sa mère, ses camarades et son lycée tout entier, par ses questions. 
- Les filles peuvent-elles aller en bikini au cours de natation ? 
- Les cours d’éducation sexuelle ont-ils leur place dans un établissement scolaire? 
- La théorie de l’évolution doit-elle être enseignée dans les cours de sciences naturelles ?
Les adultes sont vite dépassés par les certitudes d’un jeune homme qui ne jure que par les Écritures. Seule Elena, son professeur de biologie, tentera de le provoquer sur son propre terrain.

J’ai beaucoup ri pendant « Le disciple », ce film russe qui expose les corps et la parole religieuse, dominés par une croyance dont l’origine est méconnue. Les citations permanentes de la Bible datent le film.

Proférés par un jeune intégriste comme des injonctions,  l’anachronisme péremptoire des versets bibliques semble situer l’action du film dans un temps inconnu de la plupart des personnages. En introduisant le doute en même temps que la toxicité religieuse, la vie sociale se trouve déstabilisée progressivement. A noter le parallèle d’équivalence établie entre la drogue et la religion dès le début. Comme un sortilège malsain qui voudrait réduire la vie à des comportements automatiques. Au nom d’un dieu inconnaissable, c’est la vie même que l’on attaque ! On ne pense plus alors qu’à la malmener sous des prétextes fallacieux. Interdictions et punitions sont prononcées comme des sentences d’un tribunal imaginaire qui tente maladroitement de contrôler le cours de la vie humaine.

D’où la bouffonnerie de certaines scènes où le grotesque le dispute à la bêtise ! Rien ne se prête plus à la parodie de la vie qu’est le cinéma, que la religion qui l’a largement précédé. Les jeunes femmes semblent cependant échapper à cette ambiance de culpabilisation généralisée : scènes de la piscine et du bord de mer, où les corps expriment une sensualité bienfaisante… Sans complexe.

Défense de la connaissance scientifique par une actrice formidablement vivante face à des collègues alourdis, figés dans leurs passés. Antisémitisme latent, puis verbal. Bien avant qu’il ne soit devenu allemand, le mot “pogrom”est d’origine russe.

La vision de ce film est d’autant plus pénible pour certains spectateurs qu’elle leur révèle leur proximité avec la religion.L’effet glaçant de ce film toxique peut sonner comme un avertissement d’actualité …

Il y a trois siècles, Spinoza écrivait : “dieu, asile d’ignorance”.

Michel

« Le Disciple » de K. Serebrennikov

 

Présenté par Sylvie Braibant
Film russe (novembre 2016, 1h58) de Kirill Serebrennikov avec Petr Skvortsov, Viktoriya Isakova et Svetlana Bragarnik
Titre original :Uchenik
Synopsis : Veniamin, un adolescent pris d’une crise mystique, bouleverse sa mère, ses camarades et son lycée tout entier, par ses questions.
- Les filles peuvent-elles aller en bikini au cours de natation ?
- Les cours d’éducation sexuelle ont-ils leur place dans un établissement scolaire ?
- La théorie de l’évolution doit-elle être enseignée dans les cours de sciences naturelles ?
Les adultes sont vite dépassés par les certitudes d’un jeune homme qui ne jure que par les Écritures. Seule Elena, son professeur de biologie, tentera de le provoquer sur son propre terrain.

Ouille, ouille, ouille ! Comment dire le trouble que procure ce film ? Eprouvant de vivre le mal-être de Veniamin en premier lieu et celui des autres personnages, en cascade !

Veniamin sous emprise, drogué de religion, sa mère, si seule, épuisée par ses 3 boulots, dépassée par ce fils qu’elle est la seule à aimer.
Son disciple Grichka, infirme, maltraité par ses camarades et qui cherche refuge voire plus auprès de Veni. Il ne verra pas rallonger sa jambe et, pire, y laissera sa vie. Car jugé « anormal » au nom de Dieu !

L’équipe de direction de l’établissement scolaire, équipe féminine (!), se laisse très facilement convaincre d’imposer les maillots une pièce d’antan pour les filles à la piscine (ailleurs il pourra être permis de porter un monokini string mais pas une tenue trop couvrante).
Le corps des femmes est, décidément, un problème.

Seule la prof de biologie résiste au mysticisme ambiant, affronte l’antisémitisme toujours en veille rallumé à la première étincelle et s’affichant sans vergogne . Elle finit par « se clouer » sur place pour être là, debout, contre vents et marées, sans vaciller, parce que c’est sa place. C’est sa place d’aider ces « enfants », de faire de la prévention même avec les moyens du bord pour essayer de leur éviter au moins les dangers connus et contournables.
Quel courage ! On a envie de lui dire de se sauver, de sauver sa peau.
Mais, au contraire, il faut rester : si tout le monde se sauve, c’est fini.

On rit, un peu, au début, déroutés (cf la scène du mot d’excuse pour cause d’érections incontrôlables)
Mais on ne rit qu’à moitié, en alerte quant à la suite qu’on devine triste à pleurer. Même pas à pleurer, car on passe tout de suite à la stupeur devant l’étendue du problème. Comment se sortir de ce bourbier ?

La mère à qui le pope pose cette question incongrue : « Etes-vous heureuse ? » répond simplement : « Bien sûr que non ». Comme une évidence. On n’est pas là pour être heureux.

J’ai été frappée par le physique des personnages : le visage de madone de la mère, la dureté du visage tourmenté de Veniamin faisant contraste avec la douceur de celui de son disciple, le corps de liane de Lidiya surmonté d’un visage aux traits aigus et au regard si dur.
Et la sérénité sur le visage d’Elena.

Ce film nous imprègne, nous subjugue, nous inquiète
Il est, pour moi, très russe sur la forme, universel sur le fond

A voir absolument.
Le réalisateur Kirill Serebrennikov, déjà reconnu, donne ici une belle leçon de cinéma.

Marie-Noel