Quiz n°2 Réponses-personnages et des films (2 films italiens)

Cet homme c’est Giulio Andreotti, sept fois président du conseil, vingt-sept fois ministre, sénateur à vie. 
Celui -ci c’est Toni Servillo dans le rôle d’Andreotti

….Et le film c’est « Il Divo » de Paolo Sorrentino, son personnage aux cent surnoms, le petit bossu, Belzebuth, mais surtout « Il Divo » est le personnage le plus important de la démocratie chrétienne au 20ème siècle. Il a beaucoup de cadavres dans son placard. Vous trouverez un excellent dossier sur le film dans le site des Cramés de la Bobine 2009

Cet homme « propre sur lui » qui fait sérieux, qui en impose, c’est Tommasso BUSCETTA, le repenti qui a mis le mafia à genoux
Pierfrancesco Favino, interprète Tommasso Buscetta

Et l’auteur du film, nous le connaissons bien aux Cramés e la Bobine, c’est Marco Bellochio. Pierfrancesco Favino était allé voir Bellochio et lui avait dit :  » je sais que tu fais un casting pour ce personnage, mais ce rôle est pour moi » Et il avait mille fois raison!

Cette mafia que dénonce Buscetta le repenti , c’est celle dont Andreotti était familier, nous sommes à la même époque. Les deux films montrent la collusion entre ce Président et cette Mafia. Cramés de la Bobine 2019. Merci et félicitations !

Un quiz de Georges (2) des personnages et des films…

Le cinéma italien séduit nombre d’entre nous, ses comédies, ses drames, le mélange des deux, son autodérision, son humour caustique ou tendre, son imagination, sa critique sociale, sa générosité, sa folie, son réalisme, ses actrices et acteurs, et puis il y a cette vague montante des nouveaux réalisateurs. Bref, Viva il Cinema!

Aujourd’hui, ce quiz va être plus difficile qu’hier. Voici deux films italiens (c’est déjà un indice :)… Les personnages… Les italiens n’hésitent jamais à dénoncer où à se moquer de personnages importants. Je me souviens d’avoir vu un film un docu-fiction “Sono tornato” (“Me revoilà”) de Luca Miniero, il raconte les pérégrinations de Mussolini, de retour en 2018, et témoigne d’une Italie politiquement déboussolée, voire capable de remettre son destin entre les mains du “Duce”… Ci-dessous, autre registre, ce sont deux personnages qui ont suscité deux films sérieux et qui auraient pu appartenir à un même film.

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Réponses au quiz 1- des personnages et des films

Bravo à tous ceux qui ont trouvé et Merci à tous , plus particulièrement Chantal et Laurence pour leurs réponses parfaites. Demain, nous irons en Italie.

Voici les réponse :

1) Camille Claudel 1915, Réalisé par Bruno Dumont, à ne pas confondre avec celui de  Bruno Nuytten. Juliette Binoche rêvait de jouer avec Bruno Dumont, Bruno Dumont la rêvait en Camille ! Allons sur le site relire l’excellent journal des débats!

2) Rodin  est un film réalisé par Jacques Doillon avec Vincent Lindon. Un biopic qui réussit une sorte de symbiose entre le réalisateur, l’acteur et Rodin.

3) MichelAnge est un film réalisé par Andrey Konchalovsky avec Alberto Testone, le réalisateur, comme son frère Nikita Mickalkov aime l’Italie, et là encore, il a trouvé l’acteur idéal pour nous montrer un révolutionnaire de l’art, un génie dans tous ses aspects. Souvenir du W.E Italien et de toute la science de Jean-Claude Mirabella.

Un quiz de Georges, des personnages et des films (1)

Débutons par une série facile , voici un art représenté par 3 portraits, l’un ne correspond pas à un biopic projeté aux Cramés de la Bobine, cependant les trois films sont bien connus du public en général et des Cramés de la Bobine en particulier. Vous pouvez envoyer vos réponses avisées et… encourageantes à Georges : georges.joniaux45@orange.fr

1) Pour commencer, une femme géniale et … un destin ? Un indice :1915
2. »Le style c’est l’homme même » disait Buffon.
3. Une vision révolutionnaire, et un film impressionnant.

Des personnages et leurs biopics…

Biopic : Film dont le scénario s’inspire de la vie d’un personnage célèbre nous dit le Larousse. Aux Cramés de la Bobine, nous en avons projeté beaucoup. Souvent ils sont parfaitement réussis et captivants.

Parfois, la ressemblance physique des personnages est crédible, et même troublante parfois non et entre ces deux pôles il y a toute une gamme. Côté Non, on se souvient de Nanni Moretti dans le Caïman… Berlusconi y est réduit à son discours ou plutôt à ses formules. C’est un bon choix, ne pas voir la tête de Berlusconi ne nous frustre que modérément.

Je me propose de vous présenter à partir de demain des portraits de personnages qui ont fait l’objet d’un biopic présenté aux Cramés de la Bobine ou à l’Alticiné. Certains sont admirables. D’autres sont des personnages pas ou peu estimables, d’autres encore sont devenus lointains, c’est le film qui les met en lumière, qu’on se souvienne en d’autre temps de Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo en 1971.

Plutôt ressemblants ces deux acteurs non ?

Parfois les personnages présentés voisineront mal, vous m’en excuserez, ils ne sont là que pour nous conduire à des films et aux acteurs dont il faudra (re)trouver le nom… À des films dont certains sont des chefs-d’œuvre, et dans tous les cas de bons souvenirs cinématographiques.

Rendez-vous demain pour cette série !

18 Mars 1871

Souvenons-nous, il y a 150 ans la commune de Paris avec ses héroïnes et ses héros.

Nous pensons en même temps à Louise Michel et peut-être distraitement à …

Louise Michel  ce bon film film drôle et très sérieux réalisé par Kervern et Delepine

Bon! On ne peut pas dire que ce soit exactement un biopic! Justement, puisqu’on en parle, à propos de Biopic, je vous ai préparé quelques devinettes sur ce thème . Demain je vous en parle.

Gardons la pêche!

Le journal de Dominique (9)

Lundi 6 juillet 2020

            « Une rétrospective Jean-Claude Brisseau devait avoir lieu en janvier à la Cinémathèque : elle est annulée. Je me réjouissais d’avoir peut-être (tout étant fonction non seulement des jours proposés mais aussi des horaires des films et de ceux des trains), la possibilité de voir celles de ses œuvres que, par négligence (Un Jeu brutal) ou pure connerie (L’Ange noir, parce qu’y joue Sylvie Vartan…),  j’ai manquées. Pas de bol, les dirigeants de la Cinémathèque ont cédé, les cinéphiles sont sanctionnés », écrivais-je le 19 novembre 2017.

            16h 30 : dans le cadre d’un mini festival Michel Piccoli à L’Ecoles Cinéma Club ex Ecoles 21 ex Desperado ex autre chose encore, je vois L’Ange noir.  

            Où Brisseau filme le chignon de Sylvie Vartan comme Hitchcock celui de Kim Novak dans Sueurs froides, cette femme-là n’est pas celle qu’elle prétend être, le spectateur le sait depuis le début puisqu’il l’a vue assassiner froidement un homme (se faire ensuite brutaliser par sa servante/amie/complice pour faire croire à un viol), elle lui tire dans le dos, il est à plusieurs mètres de la chambre et tout habillé par-dessus le marché, comment la police peut-elle croire à cette mise en scène ? 

C’est égal après tout, l’important n’est pas là mais dans le passé de cette femme sur lequel enquête Tchéky Karyo, avocat de la défense, suivant un intrigant jeu de piste.

Dépravation. Rivalité mère-fille. Jalousie. Exploration du désir féminin, corps nus de femmes qui se caressent. Dénonciation de l’hypocrisie. 

            Auparavant :

            6h 20 : je prends le train en oubliant de composter mon billet acheté samedi. Ne m’en rends compte (gare bouleversée dans son arrangement, Relais H fermé, je suis déboussolée) qu’en entendant l’habituelle annonce du chef de bord « les voyageurs n’ayant pas acheté ou composté leur billet… ». Ne ferme pas l’œil avant de le voir se pointer, lève le doigt comme une élève, J’ai oublié… Au dos du billet il écrit BHC AVISE le 6/07/20 5900, appose un petit coup de tampon…

(D’un autre côté, mon billet AR ayant été réglé au tarif correspondant à la période dite blanche qui prend fin le matin à 8h et recommence à 17h, je ne peux le réutiliser dans la journée, ce billet « aller ». Alors, qu’il soit composté ou pas…)

… et c’est bon. Une place sur deux reste libre même après Nemours bien que ce train des travailleurs soit habituellement bondé (vacances ? télétravail ?).

            8h 30 : j’arrive aux Halles où il n’y a plus moyen de s’asseoir. Tous les bancs sont condamnés ou même, dans la cour, carrément retirés. Je pose ma thermos et son gobelet par terre et m’accroupis pour boire mon thé et grignoter mes petits gâteaux (après ça, il s’agit de se relever). 

            9h : supputant qu’il me faudra ressortir de L’UGC Ciné Cité après chaque séance afin de ne pas croiser les spectateurs entrants, j’achète d’un coup mes billets pour les trois films que je veux y voir afin de ne pas perdre de temps en refaisant chaque fois la queue au guichet. Mais aux interséances personne ne vient guider les sortants vers l’extérieur, je peux aller aux toilettes comme bon me chante puis, les sièges du hall étant utilisables, m’asseoir pour attendre la séance suivante, manger un bout de sandwich et griffonner des notes sur les films que je viens de voir…

(Rassemblés, avec sept autres, sous le titre Forbidden Hollywood, l’ère pré-code, code Hays évidemment, qui fut appliqué en 1934)

… à savoir : 

            Ames libresA Free soul

            (Curieux comme une seule âme -Norma Shearer- se dédouble -Norma et, je présume,  Lionel Barrymore- chez nous. « Une âme libre », ça sonnait bien pourtant, non ?)

            … 1931…

(Je suis tellement perturbée par les évènements et changements de la matinée que j’en oublie d’être émue quand la salle plonge dans le noir et qu’apparait sur l’écran le lion de la MGM, c’est navrant)

… de Clarence Brown. Où Norma, fille de Lionel …

(La présentation des personnages est ambigüe : depuis la salle de bain, Norma demande à Lionel de lui passer ses sous-vêtements, on croit à deux amants)

… un grand avocat, tombe raide dingue amoureuse d’un séduisant tenancier de tripot clandestin -Clark Gable- accusé de meurtre et dont son père vient de prouver l’innocence. Lionel ne voit rien à redire à ce que Norma fréquente Clark jusqu’à ce que ce dernier lui fasse part de son désir de l’épouser. Là, il n’est pas d’accord et il se fâche tout rouge. Or, il est alcoolique. Alors, Norma lui propose un marché : je renonce à Clark si tu cesses de boire. Après trois mois de vadrouille en montagne et de couchage à la belle étoile, Norma croit Lionel guéri mais dès leur retour à la civilisation…

(Une gare. Norma est partie en avant. Elle se retourne, voit Lionel de l’autre côté des voies, un train passe, il est passé, Lionel n’est plus là) 

… il disparaît. En conséquence, Norma se sent déchargée de sa promesse et retourne chez Clark qui n’a pas digéré du tout du tout d’être largué et révèle sa véritable nature en la brutalisant et en arrangeant leur mariage pour le lendemain. Sur quoi arrive Leslie Howard à qui Norma s’était fiancée. Clark lui répond que rien à faire, il veut Norma et il l’aura et de toute façon elle n’est plus épousable vu que…

(Pas sûre que ce soit la vraie formule -trop stupéfaite pour la retenir, n’en croyais pas mes oreilles- mais celle qui me vient est équivalente dans l’élégance) 

… « elle a perdu son bonbon ». Le lendemain, Leslie tue Clark en prétextant une dette de jeu devant la police. Comment sauver sa tête ? Seul Lionel le peut. Alors Norma fait tous les bars et lieux où il pourrait se trouver et le retrouve in extremis dans un dortoir miteux.  Le procès de Leslie a commencé quand il fait son entrée au tribunal (il est malade, il tient à peine debout, il puise dans ses dernières forces), cite sa fille comme témoin… 

(Elle confesse ses relations avec Clark et la raison pour laquelle Leslie lui a tiré dessus, malgré les signes de refus que lui adresse ce dernier, c’est un gentleman) 

… et bat sa coulpe…

(L’a-t-il mise en garde contre Clark ? Non, il a laissé faire. Où était-il quand le drame est arrivé ? En train de boire)

… façon Raimu dans Les Inconnus dans la maison onze ans plus tard. Sa plaidoirie une fois terminée, il s’écroule et il meurt mais Leslie est sauvé.

Female

(Ce titre me gêne, mais d’après mon dictionnaire classique anglais-français français-anglais publié en 1950 par la Librairie Hachette, il signifie aussi « (pers) femme f., jeune fille f. »)

… 1933, de Michael Curtiz. 

La « female » en question, incarnée par une actrice, Ruth Chatterton, que je ne connais

pas, dirige une entreprise de construction automobile. Autoritaire, pète-sec au boulot, elle se transforme en un être avenant et aguichant quand elle invite chaque soir chez elle un homme,  choisi parmi ses employés (il faut la voir faire son marché !), pour le consommer vite fait bien fait. Comme le lendemain elle redevient glaciale, les pauvres n’y pigent que couic. 

            Un homme, qu’elle drague incognito dans une fête foraine afin de savoir si elle peut être courtisée par un inconnu, lui fera effectuer un spectaculaire virage à 180° : elle le retrouve le lendemain à l’usine, c’est l’ingénieur qu’elle vient de débaucher chez un concurrent. Pas lèche-botte pour un sou, ce macho puissance dix (son credo : la raison d’être d’une femme est de se marier et d’élever des enfants !) fait de la résistance, finissant par plaquer son nouveau job pour repartir au volant de son automobile. Ce que voyant, elle monte dans la sienne et lui court après. Dernier plan du film : elle lui abandonne la direction de l’usine et conclut par cette phrase d’anthologie, Je veux neuf enfants ! 

Eh ben ! 

L’Ange blanc (Night nurse), 1931, de William A. Wellman.

L’ange blanc en question, c’est Barbara Stanwyck…

(Elle a 24 ans, en paraît 16 ou 17, et si je ne savais pas que c’est elle, pas sûr que je la reconnaitrais)

… une infirmière qui fait ses classes dans un hôpital…

(Une nuit elle y soigne, sans le dénoncer à la police, un bootlegger blessé qui,  n’étant pas un ingrat, lui prouvera bientôt sa reconnaissance) 

… et, une fois son diplôme obtenu…

(Les nouvelles promues récitent d’une même voix des phrases de Florence Nightingale, qui doivent être aux infirmiers ce qu’est aux médecins le serment d’Hippocrate)

… est engagée dans une famille pour s’occuper de deux petites filles dont elle découvre bien vite la santé déplorable et la cause de cet affligeant état, qui n’est autre que Clark Gable (encore lui !), chauffeur (dans son uniforme et ses bottes noires, il ressemble à un SS) qui manigance, avec l’aide d’un médecin ripou, pour se débarrasser des fillettes en les affamant (une troisième sœur est déjà décédée) parce qu’elles ont hérité de leur père une fortune sur laquelle il compte mettre la main en épousant leur mère réduite à l’état de loque alcoolique.

Tout est bien qui finit bien (si on peut considérer les choses sous cet angle) : le bootlegger s’arrange pour que des gangsters de sa connaissance s’occupent de Clark, c’est de l’assassinat mais plus efficace que la police où veut aller Barbara qu’il emmène (ne serait-il pas un peu amoureux ?), souriante et ravie (inclinaison partagée et acceptation du crime ?), dans sa voiture.

Et le film se termine là où il avait commencé, par les mêmes plans d’ambulance roulant dans les rues à toute berzingue vers les urgences, et d’un corps qu’on en descend, tout s’explique.

(Après L’Ange blancL’Ange noir, rien de prémédité, c’est le hasard, c’est rigolo) 

            18h 25 : je prends le métro…

(Ne sachant si une attestation dérogatoire est toujours obligatoire pour y voyager aux heures de pointe, je m’en suis imprimé une, cochant la case « déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables, pour le répit et l’accompagnement des personnes handicapées et pour la garde d’enfants »)

… à Maubert-Mutualité pour Odéon (peu de gens dans la rame, je m’assieds), d’Odéon je vais à Châtelet (un peu plus de monde mais je trouve encore un siège) et de là à Bercy par la ligne 14 où ce n’est pas non plus la foule des grands jours : pas de place assise mais, appuyant mon dos contre le dossier d’un strapontin relevé, je n’ai pas plus que précédemment besoin de poser la main sur quoi que ce soit pour garder l’équilibre, c’est parfait.

            18h 48 : je pénètre dans la gare de Bercy.

            19h 02 : le train démarre. À l’heure.

A paraître

Avec nos remerciements à Henri pour sa série de Quizz sur les transports au cinéma, choisie dans une sélection de films des Cramés de la Bobine. Elle s’arrête (pour le moment ? ) Demain soir, un extrait du journal de Dominique et Mercredi un quizz de Chantal… Passez une bonne semaine, prenez soin de vous et… bienvenue aux lecteurs et aux auteurs!