
Hijo di sicario, pose une question cruciale : que devient un « fils de » (tueur à gage), quand son père est éliminé ?
Dans le Michoacán d’aujourd’hui, en Tierra Caliente mexicaine gangrénée par le narcotrafic et la violence, Sujo l’orphelin, fils de Josué « el ocho » a quatre ans quand sa tante Nemesia, le prend sous son aile, l’éloignant de la ville pour échapper à la violence des gangs.
L’enfant de Josué « el ocho », un « enfant de salaud » même s’il grandit caché, à l‘abri des autres, peut-il échapper à son destin ?
Des fées, Nemesia et Susan, anges rédempteurs, vont se pencher sur lui, déployer leurs ailes sur l’enfant « hors champ», voir et révéler le « muchacho muy especial » qu’il est, lui faire confiance et l’aimer. Alors tout peut être possible.
S’il est beaucoup question de violence, l’imprévisible est là, sous le ciel étoilé et le film, cousu de détails, baigné de poésie, laisse une belle place, rare dans ce genre de récit, à l’optimiste et la bienveillance.
Sujo, Hijo di sicario, fils de sicaire, un film en 4 saisons d’une grande humanité, original, poignant, violent et doux à la fois, ultra réaliste et romanesque, obscur et lumineux, qui prend son temps et captive.
Magnifique.
https://youtu.be/HQXwtOps5HY
Marie-No