Eh oui, j’y suis allée !
Je vais voir tous les films avec Gérard Depardieu. Je l’aime.
J’aime l’acteur et j’aime l’homme qui tend le bâton pour se faire battre, qui se suicide à petit feu en se jouant » la grande bouffe » non stop, devenu quasi impotent, prenant des positions politiques plus que contestables, nouant des amitiés impossibles, provoquant le rejet. Autant de signaux de détresse. Pas des appels au secours. Je pense qu’il ne veut pas être secouru. Il s’est lesté et a commencé sa descente depuis quelques temps …
En « Bonne Pomme », sur un scénario improbable, voire misérable, il est magistral dans le sens où il EST le garagiste … Et là, c’est très très fort !
Florence Quentin a eu pour ce film le (seul) talent de la distribution des rôles ! Le grand talent de choisir Gérard Depardieu pour le rôle principal et la chance qu’il l’ait accepté ! Pourquoi ? Qu’est-ce-qui fait que Gérard Depardieu accepte un tel rôle ? Il savait bien, au vu du scénario, que l’histoire n’allait pas loin, que tout ça était cousu de fil blanc … Florence Quentin le lui a sans doute vendu grace à sa belle carte de visite de scénariste mais quand même … Ce qui l’a décidé, c’est peut-être la perspective de retrouver Catherine Deneuve ?
Catherine Deneuve … Elle est presque Barbara, la restauratrice malheureuse mais comme, hélas, le temps fait son œuvre et qu’elle a écouté le chant des sirènes (personne ne songera à lui jeter la pierre : vieillir pour une actrice qui incarnait la beauté à l’état pur doit être un calvaire), elle porte, désormais, un masque inamovible, son visage est figé. Ca nous fait mal quand elle sourit … Alors, dans le rôle de la toujours virevoltante Barbara, imprévisible, souvent saoûle, spontanée …
Tous les seconds rôles sont bien tenus. En tête Chantal Ladesou que j’ai trouvée très bien en Mémé Morillon.
Les décors : c’est tourné à Flagy, Seine et Marne (sud de Fontainebleau) et que dire ? Rien. Ca ressemble à des villages qu’on connaît par ici. C’est moche.
Pour rester dans le Gâtinais, on note que la vaisselle du restaurant de Barbara, c’est du Gien, décor Oiseau de Paradis.
Marie-Noël
primé en 2017 à la Quinzaine des Réalisateurs
C’est l’histoire d’un vieux réalisateur, Rey (!) (Mathieu Amalric), séducteur invétéré, qui, accompagné de son actrice Isabelle (Jeanne Balibar), présente son dernier film, un soir , dans une des salles d’un multiplex. Il s’échappe pour monter « cueillir » une jeune sylphide, Laura (Julia Roy) qu’il a repéré, créatrice de spectacles modernes dans une autre salle de ce même lieu. Elle le suit, tout en le précédant, dans les longs couloirs et on se laisserait bien entraîner dans un marivaudage. Las !
3 prix au Festival de Valenciennes2017
Une question que je poserais à Chad Chenouga si le débat avait lieu le lendemain matin (ce qui, pour moi, serait idéal) : est-ce toujours la même photo dans le cadre ? Au fur et à mesure que Nassim avance dans son deuil, on voit le sourire de sa mère se transformer, se défaire et finir par disparaître. Privée de ses excuses pour mieux être pardonnée.
Primé en 2016 aux festivals de Marrakech et de LocarnoDu 22 au 27 juin 2017Soirée-débat mardi 27 à 20h30
Ours d’argent à la Berlinale 2017Du 1er au 6 juin 2017Soirée-débat mardi 6 à 20h30