Ce premier festival de cinéma Italien a eu lieu du 25 au 29 avril. Frustrés de la disparition du Festival de Tours, nous nous y sommes rendus. Une sympathique équipe s’est constituée en association 1901 pour réaliser cette première. Proposer au public des films italiens est un bon moyen de ne pas se tromper, surtout si comme cette bonne équipe, on a un goût sûr.
Cette même équipe promeut aussi le cinéma Russe. Mais le conseil général, la mairie, ou encore la Direction du cinéma où les trois à la fois, je ne sais, ont dit Niet. Interdire la présentation de films Russes ne démontre pas chez ces censeurs institutionnels une capacité de réflexion démesurée ni un courage exemplaire. Excusons-les, ce n’est de toutes les façons, jamais le cas. Nous leur suggérons de lire dans notre blog l’article de Sylvie Braibant : « le Cinéma Russe contre la Guerre en Ukraine ! »
Nombre de films italiens présentés sont ceux du patrimoine, chacun des cramés connaît la signification pratique de cette formule, il faut accepter de n’avoir qu’en moyenne 15 spectateurs par film… Des poètes, des esthètes, des nostalgiques amoureux du cinéma d’antan et des salles de cinéma. Les projections du patrimoine rappellent un peu les musées français des années 1970 ! Il leur faudra attendre la mode : « t’as vu l’expo ? »
On ne voit véritablement de films qu’au Cinéma. Les chefs-d’œuvre cinématographiques ont besoin de l’espace des grands écrans, du cadre des Salles de projection et de l’ambiance du public. Félicitons cette équipe de Niort, dont la programmation fut remarquable ! (à l’exception du nanarissime « le Lyonnais » projeté en l’honneur de l’invitée Valeria Cavalli qui y a tenu un « rôle féminin » (et c’est peu de le dire !).
Je vous épargnerai la liste des 18 films. Mais je voudrais dire tout le plaisir qu’il y a à revoir les films de Victorio de Sica, « Mariage à l’italienne » et « la Ciociara» tous deux avec Sophia Loren. Ensuite il y a eu ce cycle Valerio Zurlini dont nous avions présenté « la Fille à la Valise » aux cramés de la Bobine. Notons que ce cinéma Italien a offert aux artistes français quelques-uns de leurs plus beaux rôles à l’instar de A. Delon dans « le Professeur » ou de « Été Violent « à J-L Trintignant..
Et puis nous avons vu un autre chef-d’œuvre : « Je la connaissais bien » un film d’Antonio Petrangeli 1965 dont le rôle principal est tenu par Stefania Sandrelli, un beau et révoltant témoignage sur la condition des femmes actrices qui aggravent leur cas du seul fait d’être belles !
Trois films nouveaux ont été projetés, « Le Colibri » de Francesca Archibugi, rappelons-nous, ce film pour le WE Italien d’octobre et « Astolfo » de Giani di Grégorio… De lui, nous nous souvenons du malicieux « Citoyen du Monde ». « Astolfo », comme « Citoyen du Monde » prouvent qu’on peut faire de bons films avec de bons sentiments, des films qui mettent en joie. La recette ? l’AMITIÉ ! En revanche, nous ne nous battrons pas pour présenter « les amants super-héroïques » de Paolo Genovese, un navet en miettes plutôt boboïsant et dont le titre a si peu à voir avec le contenu…
Il y a des films qu’on peut voir et revoir et qui toujours procurent le même bonheur, en clôture, « Nos plus belles années » de Gabriele Muccino, ce film que nous avions projeté aux Cramés de la Bobine et que « nous avions tant aimé ».
Niort, une nouvelle ville pour le Cinéma Italien !
Annie, Martine et Georges