Film allemand (vostf, novembre 2017, 2h01) de Valeska Grisebach avec Meinhard Neumann, Reinhardt Wetrek et Syuleyman Alilov LetifovDistributeur : Shellac
Voici un film qui présentait le double avantage d’avoir un sujet original et d’être présenté par Maïté, elle nous a fait bénéficier d’une brève histoire du Western, jusqu’au « spaghetti », harmonica compris… ce qui n’est pas si fréquent.
Western donc, comme s’appelait Western un sympathique film de Manuel Poirier, vu en 1997 avec Sergi Lopez, et dont l’action se déroulait en ..Bretagne. Ici, vous avez lu le synopsis, il s’agit des travailleurs détachés allemands en Bulgarie, il n’y a pas que préjugés et méfiance, il y a aussi la barrière de la langue et de la culture…
Il y a ce jeu de la sympathie et de l’antipathie, des malentendus et des connivences. Il y a quelques bagarres et une sorte de duel entre le chef de chantier et Meinhard un ouvrier, un cheval, quelques paysages en plans larges, quelques gros plans…Bref, des ingrédients du Western.
Meinhard c’est le nom du personnage, du rôle principal et premier film de l’acteur Meinhard Neuman. Un personnage singulier, un ancien légionnaire, solitaire, revenu de tout, sans attache et sans toit. Il est allemand parce qu’on est toujours de quelque part, et qu’on en parle la langue. Légionnaire là-bas, travailleur mercenaire ici… Meinhard est étranger à tous, y compris à ses collègues, et il s’efforce de s’insérer parmi les gens de ce village bulgare, vivre, partager, quelque chose avec eux, qui ne serait pas simplement de circonstance. Et il semble y réussir parce qu’il est tenace et qu’il commence à compter pour eux. Une histoire simple celle d’un double cheminement, celui d’une communauté, et celui d’un homme.
…Et à la fois western et anti-western puisque le héros ne part pas à la fin, mais cherche au contraire à demeurer.