Notes sur 2 films que je viens de voir.

Ciné Paradis, vu 3 billboards de Martin Mcdonagh, avec Frances Mc Dormand, si vous vous demandez s’il faut voir ce film, dont les radios, les journaux ont parlé tant et plus,   empruntez le Télérama du 20 au 26 janvier, il raconte tout, vous ferez des économies, c’est encore mieux que le ciné à 3€50 du même journal. J’ai vu ce film au nouveau cinéma de Fontainebleau, dans une très belle et confortable salle…ça ne saurait consoler de la lourdeur et des grosses ficelles du film et aucun fauteuil n’est assez confortable pour quelqu’un qui s’ennuie.

Alticiné, vu hier, une femme douce de Sergei Loznitsa, je vous livre un extrait de la très belle critique de Jacques Mandelbaum pour « le monde » :

« Voyage infernal et dantesque, qui voit la pauvre femme, percluse dans une incompréhension et une douleur muettes, chercher à rencontrer l’emprisonné et se heurter, de scène en scène, à l’éventail complet des rétorsions d’un système oppressif qui réduit l a société à une geôle. Le bus rempli de mégères venimeuses. Le train occupé par des patriotes obtus. Les matons sadiques. Les flics corrompus. Les matrones perverses. Les alcooliques déments. La pègre partout, et les filles qui vont avec. Le tout dans un environnement sordide où la délégation pour les droits de l’homme, tenue par deux délégués tremblants, relève de la pure bouffonnerie».

L’univers du film serait un peu celui d’un peintre tel Lucian Freud, aucun détail sordide (mais réaliste en fin de compte) ne nous est épargné. Sauf qu’ici le réalisateur a une prédilection pour le sépia et les teintes obscures. Ses intérieurs sont des cloaques, ses extérieurs sont des zones décrépites,  « crapoteuses », ou des espèces de « non-lieux ».

Trop c’est trop, serait-on tenté de dire, mais contrairement au film du dessus, le réalisateur a l’outrance lucide et volontaire. Il a quelque chose à dire. Il y a une sorte de métaphore d’un gros proxénète dit à la femme quelque chose comme «  tu veux ton mari, tu n’en retrouveras que des morceaux… Et c’est ça que tu veux ?  » Et la métaphore plus générale du film dit quoi ?

 

 

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