« 12 jours » Raymond Depardon (3)

C’est dommage, Marie-No que tu n’aies pas assisté à la présentation du film par Georges et entendu les différentes réactions à la projection de ce film. Evidemment, nous n’avons pas quitté la salle avec des certitudes mais avec la connaissance d’un dispositif que pour ma part, j’ignorais et une grande perplexité devant la position de tous les protagonistes : malades, soignants et juges.
Je pense qu’il faut préciser le rôle du juge de la liberté et de la détention (JLD). Il est là pour contrôler que le maintien en hôpital psychiatrique sous contrainte se fait conformément à la loi, que l’évaluation de l’état de santé du patient a bien été effectuée par l’équipe médicale, que ce maintien n’est pas reconduit mécaniquement. Il ne prend pas position sur la maladie elle-même, il n’est pas soignant. Cela ne veut pas dire que, parallèlement, la situation du patient ne peut pas être étudiée par d’autres juridictions. Tu parles de la personne employée chez Orange : la situation de ces salariées a été portée devant les prudhommes, certains malades en burn-out ont été reconnus en maladie professionnelle avec tous les droits que cela leur procure mais cela ne relève pas du JLD. Mais, je ne suis pas vraiment apte à parler de cela de manière suffisamment éclairée. J’ai trouvé un article de Rue 89 qui a interrogé des JLD de l’USM (principal syndicat des magistrats) qui répond mieux que moi à nos interrogations.

Psychiatrie : dans la tête des juges qui décident d’interner sous … – L’Obs

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