Un de ces jours sur nos écrans (3) : L’oubli que nous serons.

Fernando Trueba Réalisateur

« Javier Camara, dans le Dr Gomez

« L’oubli que nous serons » de Fernando Trueba fut une sélection du festival de Cannes. Rien que le titre est beau! c’est une citation d’un poème de Borges. Ce film est adapté d’un des romans de Hector Abad.

Nous sommes en Colombie à Medellin, (célèbre pour sa douceur de vivre !). C’est un film de facture classique avec toutefois une curiosité : Les flash-back sont en couleur et le présent est en noir et blanc. Comme le narrateur de l’histoire, c’est le fils, les temps de la vie familiale avec son père sont confondus avec sa vie professionnelle de médecin universitaire . Autrement dit, les choses banales, la vie de famille et la convivialité de sa vie bourgeoise sont montrées à égalité avec sa vie médicale et militante. Mais de quoi est fait ce militantisme ? Ce film offre une réflexion sur l’engagement qui pour cet homme/ médecin, va de soi. Il n’est pas négociable, vaut plus que sa propre vie. La toile de fond c’est la Colombie entre 60 et 80, avec son extrême violence politique, la misère quasi instituées, ses assassinats politiques. D’une manière quasi déontologique pour cet homme s’impose cette question : que pouvons-nous faire avant de disparaître ?

Se rappeler de ce film pour les beaux jours futurs… ceux du cinéma! 

Note sur le réalisateur : F.Trueba a une impressionnante filmographie. En 2015 il s’est distingué par : « La Reine d’Espagne » une tragicomédie grand public qui faisait suite à La fille de tes rêves, réalisé en 1998. Un film qui devrait bien marcher. Et ce fut un échec. Pourquoi ? Lors d’une remise de prix, il a déclaré qu’il détestait être espagnol, il a ajouté qu’il aurait préféré que Napoléon gagne la guerre et pire encore, qu’il n’aimait pas les grands clubs de football espagnols. Les espagnols ont boycotté le film.

Les critiques : je n’ai rien trouvé de significatif, sauf « la Dépêche » qui commence ainsi sa critique : C’est l’histoire d’un homme bon. C’est juste, j’aurais beaucoup aimé commencer mon article de cette manière 🙂

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