Madre de Rodrigo Sorogoyen

Madre : Affiche

Sorti le 22 juillet 2020
2h09

Synopsis : Dix ans se sont écoulés depuis que le fils d’Elena, alors âgé de 6 ans, a disparu. Dix ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Aujourd’hui, Elena y vit et y travaille dans un restaurant de bord de mer. Dévastée depuis ce tragique épisode, sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…

Elena est figée dans le temps devant l’immensité de l’océan, à jamais menaçant – magnifiquement filmé ! -seul témoin de son drame, devant l’immensité de son impossible deuil. Elena vit, travaille, elle a un amoureux … Elena n’est pas là.
Ce jour-là quand Yvan a eu froid et qu’elle ne l’a pas réchauffé, quand Yvan a eu peur et qu’elle ne l’a pas sauvé, ce jour-là, tout s’est arrêté et elle s’est absentée de sa vie, faisant de ses jours une suite de mécanismes, d’automatismes pour ne plus penser, meublant ses nuits d’images et de sons cathodiques pour tromper les cauchemars qui guettent et reprennent le dessus, encore et toujours : le prédateur, les cris, la cachette. NON !
Jean, va la faire vaciller. Pour commencer, elle qui ne voit plus rien, elle va le voir ! et décider de se bercer d’illusions. La relation qui commence entre cette très belle femme de 39 ans et cet adolescent sera vouée à la confusion des sentiments. Rien n’est normal quand on a 16 ans et pour elle la normalité ne veut rien dire. Alors …
Dans ce film, il est question de responsabilité en général et parentale en particulier, d’ouverture d’esprit, de patience et de longueur de temps qui peuvent, mais pas sûr, faire plus que force ni que rage  …
Il est question de l’absence, du vide, de la bienveillance aussi.
Et de la maternité, du sentiment maternel.
Rodrigo Sorogoyen filme beaucoup en plans séquences et celui du début de Madre est magistral.
La distribution est épatante à commencer par Martha Nieto et Jules Porier mais aussi Anne Consigny et Frédéric Pierrot.

Un conseil, allez voir Madre programmé en VOST par notre cher AltiCiné
Les Cramés auraient pu le choisir pour la rentrée et ça aurait fait un beau débat.

Qu’est-ce que c’est bien le cinéma !

Merci au distributeur Le Pacte d’avoir maintenu pour juillet la sortie de ce film 

Marie-No

Rappel : Alticiné a mis en place les mesures sanitaires conformes aux directives gouvernementales : port du masque, distributeur de gel hydroalcoolique, distanciation dans les salles, séparation des flux d’entrée et de sortie, désinfections régulières.

Laisser un commentaire