
Soirée réussie, de nombreux spectateurs présents avec la belle présentation/débat par Pierre Tartakowski.
Voici un film bouleversant et glaçant qui nous renvoie à notre impuissance collective. Un témoignage de plus, pour qui veut les voir sur cette guerre dont les ressorts fascistes sautent aux yeux.
Oui, on peut renvoyer dos à dos les fanatiques de Netanyahu et ceux du Hamas, mais au milieu, un peuple, une culture vivante, broyée, assassinée, en voie de destruction totale.
Fatma Hossana 24 ans et Sepideh Farsi échangent, Fatma s’est assignée à témoigner de cette guerre, en photographiant comme une journaliste de guerre, elle voulait documenter gaza, au péril de sa vie, et sa vie, comme celle de tous les gazaouis, c’est pas grand chose.
Elle sait cela, ses amis, ses parents enfants et adultes sont morts… et les journalistes par centaines. Or, elle fait oeuvre de journalisme, l’armée israélienne cible particulièrement les journalistes. Ce qui nous frappe, c’est le sourire qui ne la quitte presque jamais même lorsqu’elle est triste. Nous qui voyons le film, savons comment il va se terminer, et nous sommes renvoyés à ce que nous sommes, des spectateurs.
Le beau sourire de Fatma a pu nous paraître discordant, si peu en rapport avec la situation, comme chacun je me suis interrogé sur ce sourire, que dit-il ? La présence à l’autre, le courage, la dignité. A cette folie meurtrière, par son sourire, elle oppose sa dignité d’être humain. Fatma, au fond, c’est un peu Anne Franck, actrice et témoin.