En bref sur « Nos Âmes d’Enfants de Mike Mills

Film américain (vo, janvier 2022, 1h48) de Mike Mills avec Joaquin Phoenix, Gaby Hoffmann, Woody Norman
Titre original C’mon C’mon

Autant le film a été bien présenté et remarquablement défendu, par Marie-Annick dont le retour est une joie pour nous tous, autant, certains d’entre nous ont vertement critiqué ce « Nos âmes d’enfants ».

C’est typiquement le genre de film qui suscite des réactions vives qui s’appuient pour nombre spectateurs sur leur expérience professionnelle ou familiale de l’éducation des enfants.

En début de débat, Laurence souligne d’une manière nuancée ses réserves quant aux techniques de développement personnel et en fin de débat Henri remarque la pauvreté de la construction du film. Je regrette de ne pas avoir noté les critiques remarquables des spectateurs, (notamment les objections sur la question de l’apprentissage de la frustration) de sorte qu’il ne me reste plus que mon opinion sur le film, elle n’est pas bien bonne :

Ce film nous dit changeons notre mentalité et tout devient possible. Aidons-nous les uns les autres à en changer. Et l’enfant Jesse apprend à son oncle à  être présent à l’autre, à se relaxer, il l’invite à être plus résilient etc.  On imagine la plasticité mimétique de l’enfant à se plier à tous les fantasmes éducatifs des parents et éducateurs, à reprendre leurs termes tout en pensant qu’il le fait librement.

Et c’est un joli paradoxe, dans la vraie vie, Jesse s’appelle Woody, et il joue, le rôle d’un enfant qui doit saisir et faire siens les « codes libérateurs de son oncle et de sa mère ». Et il le fait dans le cadre très contraint du cinéma où il n’y a que peu de place pour la liberté.

En fin de compte, je trouve  étonnant que l’Amérique ne produise pas davantage de films de ce tonneau-là, qui évince les déterminants sociaux, politiques et économiques etc. et particularise tout. 

Ce film appartient à une idéologie dont l’objectif est de nous expliquer par quelle méthode on doit se connaître- À trouver en soi-même,  sa vérité – Celle de l’individu, début, centre et fin  de tout  et qui en dernier ressort, quand ça ne fonctionne pas,   peut  se dire : « Je n’ai qu’à m’en  prendre qu’à moi-même ! » 

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