L’ETE DERNIER de Catherine Breillat

Séduit par « Anatomie d’une chute » la palme d’or de Justine Triet, un film qui par son histoire indécidable me rappelait Acusada avec quelque chose d’autre toutefois, ses rebondissements, renversements et cette présence de l’enfant. Un film avec des dialogues ciselés. J’étais séduit. Et voilà que je lis dans Transfuge une interview et un article sur « l’Été dernier » de Catherine Breillat qui titre : « L’Été dernier » est la véritable palme d’or du Festival de Cannes. Rien de moins. Je suis allé le voir.  Je ne prendrais surtout pas parti sur cette question, mais si vous lisez ces lignes, allez-voir « l’été dernier ».

Ce film est remarquable sur tous les plans (c’est le cas de le dire), l’image est belle, certains plans sont très suggestifs et pudiques à la fois, les acteurs sont prodigieux, nous connaissons tous Léa Drucker, elle est le talent même, elle joue ici une femme à deux faces, Olivier Rabourdin chef d’entreprise occupé et vieillissant, interprète certainement un de ses plus beaux rôles au cinéma et le jeune Samuel Kircher, un jeune adolescent en rupture, Adonis parfait. L’histoire c’est celle d’une transgression et de son cortège et quel cortège ! C’est troublant et magnifique à la fois. Ne manquez pas ce film ! C’est à l’Alticiné!

Georges

Nathan Ambrosioni (la suite)

Le 23 mars 2019 lors de notre VIIIème Week-end Jeunes Réalisateurs,
nous avions vu Les Drapeaux de papier, le premier film de Nathan Ambrosioni avec Noémie Merlant et Guillaume Gouix.

Nous suivons avec intérêt le parcours des jeunes cinéastes que nous programmons lors de nos WEJR chaque printemps et vous signalons la sortie le 6 septembre prochain de Toni en famille, 2ème long métrage de Nathan Ambrosioni.

Marie-No

Week-End Japonais des 13,14 Mai 2023

Les spectateurs étaient au rendez-vous de ce Week-End Japonais pour six films qui n’avaient qu’un point commun, durer plus de deux heures, pour le reste, dépaysement et sujets riches et variés garantis. Ajoutons que ces films étaient parfaitement présentés par Dimitri Ianni.

Vous êtes bienvenus, si vous souhaitez donner votre avis sur l’un où l’autre de ces films, nous serons heureux de vous lire ici-même. Mais commençons par lire les remarques d’Henri et de Marie-Annick, nos organisateurs de cet événement.

Henri :

Comme dans pratiquement tous les films japonais dans chacun des films que nous avons vus ce week-end, il y avait au moins un train qui passait au loin, quelque fois davantage. Il y avait aussi quelquefois un vélo, alors pour moi c’était presque parfait : j’ai adoré.

Par contre j’ai vu apparaître des autocars et des autobus, ça c’est nouveau et cela enlève beaucoup de charme, le Japon était un des derniers pays avec la Suisse à avoir conservé toutes ces lignes ferroviaires (rien que pour ça, je pourrais proposer à nouveau la programmation de « Notre petite soeur »)  mais le gouvernement libéral de Abe fait beaucoup de dégâts, il a commencé à supprimer les petites lignes. C’est le seul reproche que je ferai à Dimitri Ianni : il n’a pas parlé de la suppression de ces lignes de desserte fine du territoire.😥

Quelque chose n’a pas changé dans ce cinéma : la place importante accordée à la famille, aux enfants … et ça je le regrette un peu.😜

Marie-Annick :

Normal que la famille ait toujours une grande place. C’est la base qui structure un Japonais puisque traditionnellement les ancêtres morts ont besoin d’être régulièrement honorés par les rituels des vivants (tu honoreras tes ancêtres, c’est la base), même dans une famille recomposée.

De même qu’il y a toujours un ou des trains, il y a toujours un repas et même des repas. Par contre, c’est la première fois que je vois au cinéma autant d’hommes pleurer. Signe perceptible pour moi d’une évolution majeure: l’homme est en train d’accepter de lâcher ses émotions . Ça va faire du bien à la planète et surtout aux femmes. Et pour parler des femmes je dirai qu’elles apparaissent toutes courageuses, dignes et sans aigreur.. Des vraies femmes qui utilisent leur pouvoir sans l’exercer sur l’autre. Bref j’ai passé un bon moment de cinéma.

N’hésitez pas à écrire ici vos commentaires… À paraître article(s) de Chantal. Ouvrez le blog prochainement.

En attendant Godland!

Vous le savez, nous avons programmé Godland, vous pourrez le voir la semaine du 10 au 14 février, Patrick animera la soirée débat du 10. Coïncidence, le 25 février, je lis l’un de mes blogs favoris, « Bande à Part » dont je vous communique le lien en fin d’article, au cas où :

et j’apprends que Mia Hansen-Love, que les Cramés de la Bobine connaissent bien, est la Présidente du célèbre Festival Premier Plan à Angers. On lui demande :

Quel serait le film récent que vous auriez envie de défendre et où vous voudriez envoyer tous les spectateurs ?

Godland de Hlynur Pálmason. Je l’ai vu l’été dernier aux Ciné-rencontres de Prades. Le film continue de me hanter. J’ai rencontré Pálmason et c’est quelqu’un qui a une innocence, quand bien même il réalise un film qui peut être considéré comme dur. Il y a quelque chose de lumineux à l’écran, que je retrouve chez lui. La rencontre avec Godland et avec Hlynur Pálmason a été précieuse. Le film m’accompagne, je le trouve à la fois moderne et intemporel comme peu de films savent l’être aujourd’hui.

« Godland m’a fascinée, parce que la beauté qu’il filme – la beauté du monde, la beauté de l’Islande – est pour moi, dans chaque plan, habitée par cette quête. Et puis, j’aime la façon dont le féminin surgit à un moment où on ne s’y attend pas, et apporte une lumière qu’on ne croyait plus trouver dans un film qui semble uniquement masculin. Je trouve qu’il parvient à ramener le cinéma à sa fonction la plus essentielle. Ça faisait longtemps que je n’avais pas perçu ça avec cette puissance-là. Que le cinéma, c’est fait pour filmer les visages. Ce film m’a bouleversée ».

https://www.bande-a-part.fr/cinema/entretiens/magazine-de-cinema-mia-hansen-love-presidente-du-jury-au-festival-premiers-plans/

Amis du blog, bonsoir

Ces jours-ci sont plutôt « Sans Filtre », Monica, Pierre, Henri, Georges : autant de commentaires et par chance, autant de points de vue. Qu’à cela ne tienne, à toutes ces réactions, un point commun, le plaisir d’être au cinéma, de voir des films, de laisser leur aura nous accompagner. Les films comme les rêves sont tellement mieux mis en mots. Lisez, écrivez dans ce blog.

Spécial Amis

Notre amie Sylvie Braibant contributrice du Blog des Cramés de la Bobine a publié ce très beau livre :

« Journaliste indépendante, après 40 ans de carrière dans l’audiovisuel public – TF1, jusqu’à sa privatisation, puis TV5MONDE jusqu’en 2019, et aussi au Monde Diplomatique… Sylvie Braibant est la fille du juriste communiste Guy Braibant » « Voilà quelques années, alors que je lisais la notice du Maitron, le Dictionnaire biographique du mouvement social, consacrée à la biographie de Guy,

j’ai été stupéfaite par une absence, celle de Michla, qui fut sa femme durant près de 40 ans, sa compagne de lutte, une résistante, la mère de ses enfants. Nulle trace de cette histoire d’amour et de désamour, de victoires et de défaites, dans laquelle se lisent aussi les aléas de l’engagement politique, et l’effacement des femmes du récit historique », écrit Sylvie Braibant.

Aussi son livre rend-il justice à ses deux parents militants hors pair chacun dans son genre.