Ailleurs qu’à l’Alticiné et cinéma d’ ailleurs puisqu’il s’agit de deux films allemands!
Vu à l’Ermitage de Fontainebleau :
« Une valse dans les allées », un film de Thomas Stuber, avec Franck Rogowski (Christian) que les cramés ont pu voir dans Victoria et Sandra Hüller (Marion), l’actrice principale de Toni Erdmann. Un film qui se passe dans un supermarché discount au milieu de pas grand-chose, parking, banlieues lointaines. C’est une histoire d’apprentissage, celui de Christian et une histoire d’amour pudique et chaste. Une Valse montre la manière dont le travail et son lieu affectent, absorbent, déterminent sa vie. Le supermarché c’est une famille où la parole et rare (mais signifiante) et grande la solidarité, y compris pour les petites transgressions. Un film objectif, délicat et beau, que ne verront peut-être pas les employés de supermarché discount, ni beaucoup d’entre nous au demeurant, et c’est vraiment dommage.
Vu au Méliès de Nemours :
Inespéré, la Révolution Silencieuse de Lars Kraume, un film qui a déjà quelques mois, le synopsis : Allemagne de l’est, 1956. Kurt, Theo et Lena ont 18 ans et s’apprêtent à passer le bac. Avec leurs camarades, ils décident de faire une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l’armée soviétique. Cette minute de silence devient une affaire d’Etat. Elle fera basculer leurs vies. Face à un gouvernement est-allemand déterminé à identifier et punir les responsables, les 19 élèves de Stalinstadt devront affronter toutes les menaces et rester solidaires.Une histoire vraie. Ce n’est pas un acte de résistance tel « la Rose Blanche ». C’est juste le début d’une prise de conscience de jeunes lyceéens allemands et pourtant… Cet excellent film retrace comment la machine stalinienne à broyer les enfants fonctionnait : Intimidation, désinformation, chantage, délation, répressions zélées etc. Le temps était à la peur…Le plus petit acte de résistance exigeait le plus grand courage, à Stalinstadt la bien nommée, comme dans tout le bloc de l’Est. Ce film rappelle aussi qu’en 1956, curieusement, les Hongrois aspiraient à la liberté et à la démocratie…Un film bien mené qui a quasiment fini de passer en salle et qu’il faut guetter sur nos écrans de télé pour ne pas le louper.
Georges