1 & 2) L’inconnu du Nord-Express / Strangers on a Train, 1957 (Farley Granger & Robert Walker) 3) Soupçons / Suspicion, 1941 (Cary Grant & Joan Fontaine) 4) Psychose / Psycho, 1960 (Janet Leigh & John Galvin) 5) Rebecca, 1940 (Joan Fontaine & Judith Anderson)
L’énoncé de la question portait sur 3 films alors qu’il y en avait 4. le Blog des cramés vous prie de bien vouloir l’excuser de cette erreur. N’empêche les trois championnes ont fait encore un score impressionnant. Merci à Dominique, Marie-No et Laurence de leurs réponses. Pour ceux qui n’ont pas cherché et ceux qui n’ont pas trouvé, disons-le, même sans questions, ces photos choisies par Chantal sont belles et nous avons eu plaisir à les regarder. Nous terminerons cette série Hitchcok Samedi ou Dimanche. Merci de votre fidélité. Amitiés cinéphiliques!
Comme souvent, Marie-No 5/5, puis Laurence. 3/5 ont trouvé, elles sont très fortes ! Vous aviez trouvé ? Vous pouvez nous le dire, vous trouverez plus bas une adresse mail pour répondre.
Pour tous ceux d’entre-nous qui n’ont pas trouvé, Chantal nous donne les réponses :
La main au collet / To Catch a Thief, 1955 (Cary Grant & Grace Kelly)
Jeune et Innocent / Young and Innocent, 1937 (Nova Pilbeam & John Longden)
Les Enchaînés /Notorious, 1946 (Cary Grant & Ingrid Bergman)
Rebecca,1940 (Laurence Olivier & Joan Fontaine)
Soupçons / Suspicion, 1941 (Cary Grant & Joan Fontaine)
Et c’est amusant, qui a créé ce genre de cadre ? On ne serait pas étonné que ce soit Hitchcock, en tous les cas, il le mériterait, voici d’autres exemples :
Pas de printemps pour Miss Marnie – Alfred Hitchcock
A son tour, Claude Lelouch dans un homme et une femme
Et ce dernier clin d’œil avec les valseuses, Bertrand Blier
Amis cramés de la bobine, bonjour, Vous trouverez ci-dessous le premier épisode d’une nouvelle rubrique : « les quizz de Chantal ». Nous espérons qu’ils vous plairont, nous comptons sur vos réponses, tout autant sur vos suggestions, vos articles ou vos rubriques. Ce blog est à vous. Merci de nous lire et pourquoi pas, au plaisir de vous lire ici même!
Maïté nous envoie cette devinette, si vous trouvez la réponse, vous pouvez la signaler à georges.joniaux45@orange.fr
Mésaventure coennesque
En ces temps difficiles, qu’il est agréable de rêvasser ou lire devant un bon feu de cheminée. Ce qui l’est moins, c’est de devoir se rendre au fond du jardin pour vider les cendres dans le bac à compost. C’est ce que j’ai fait ce matin, mais je n’ai pas pris garde au vent qui soufflait fort et… dans ma direction. Vous devinez la suite ! Ce qui m’est arrivé m’a fait rire car ça m’a rappelé une scène d’anthologie d’un certain film dont vous aurez sans doute trouvé le titre, même sans photo ! Maïté
Réponse : Maïté pensait sans doute à The Big Lebowski des frères Coen. Vos devinettes sont toujours bienvenues! Bon dimanche
Ce n’était pas si facile, ci dessous vous avez peut-être reconnu deux documentaires : « A la recherche de Vivian Maier », film de John Maloof et Charlie Siskel, Sur cette photographe géniale. et dessous » La maison de la radio » de Nicolas Philibert et on y reconnait en effet Fréderic Lodéon lors de son émission « Carrefour de Lodéon » qui était le fameux 16-17 classique de France Inter…. Merci à Marie-No. A partir de Lundi nous commencerons une série de ciné-photos proposée par Chantal.
Cette fois-ci, Marie-No nous envoie deux images et un indice : Ce ne sont pas des fictions… Sauriez-vous trouver de quels films elles viennent ?
J’ai revu récemment Le Goût des autres, 1ère réalisation d’Agnès Jaoui, lors d’une soirée télévisée d’hommage à Bacri. Si le rire était moins spontané – effet sans doute de la disparition de ce grand frère bougon, de cet éternel gamin buté et vexé, d’une expressivité à la fois si spontanée et et si rentrée – j’ai retrouvé l’émotion éprouvée lors de la sortie du film, à l’époque où Roland Duval nous l’avait proposé et présenté à l’Alhambra. Rire amer, réflexion sutile sur les rapports sociaux, sur l’incommunicabilité culturelle entre Clara, professeur d’anglais, comédienne de théâtre et Jean-Jacques Castella, entrepreneur arrogant et inculte qui, de vulgarité en bourde, de bourde en excuse, d’excuse en émotion, va découvrir et la culture et l’amour…
Entre le snobisme parfois insupportable des gens dits « cultivés » et la vulgarité autosatisfaite des beaufs incultes que le film semble d’abord opposer de façon quelque peu caricaturale, il y a en effet toute une palette d’émotions et d’attitudes intermédiaires, plus fines qu’il n’y paraît. L’enfermement de chacun dans ses préjugés, dans son monde a pour conséquence l’incapacité à voir les autres, à les comprendre, à concevoir qu’ils puissent fonctionner autrement que nous. Si Castella, gaffeur homophobe, se ridiculise lors d’un vernissage et au bar-restaurant en s’immiscant avec sa chanson Juanita Banana dans la conversation des comédiens qui se moquent de son ignorance d’Ibsen, « le comique norvégien », Clara, agacée par cet élève peu doué qui lui déclare sa flamme dans un salon de thé, est elle aussi enfermée dans ses stéréotypes : elle croit Castella incapable d’apprécier sincèrement l’art moderne bien qu’il ait acheté une toile à Benoît pour l’installer dans son salon, et égayer la « bonbonnière » animalière où vit sa femme Angélique ; elle se met en colère contre Antoine et Benoît qui profitent de son subit engouement culturel pour arracher à Castella un juteux marché, décorer d’une fresque moderne la façade de son entreprise ; voulant mettre en garde son élève, elle le blesse en le supposant définitivement inapte à un éveil artistique, comme si la culture était un don inné ou une élection sociale – et nullement l’exercice d’une sensibilité ou le fruit d’une découverte, d’un apprentissage. Et de ce balourd qu’elle a rudoyé, puis repoussé, auquel elle ne donne plus de cours, elle se découvre soudain inquiète quand elle ne le voit pas lors de la première de Hedda Gabler : la caméra hésite, parcourt la salle et semble prendre acte d’une terrible absence, logique après tout quand on est si différents : surprise, au moment des saluts, quand le rideau se baisse, un sourire rayonne, celui de Castella.
Oui, avoir « le goût des autres », ne pas leur imposer ses préférences décoratives, comme Angélique à sa belle-soeur ou à son mari…
Aller au-delà de soi-même, parier sur la sensiblité et l’intelligence de l’autre, sans transfert ni projection, sans complexe de supériorité ni d’infériorité : le consultant Weber a beau ête un Polytechnicien doué et éloquent – on ne se refait pas, on est le produit de son milieu ou de ses études – il n’en est pas moins un conseiller sincère et soucieux de son patron Castella qui, de son côté, se croit méprisé par ce jeune loup ; mais quand Weber lui présente sa démission, Castella prend conscience de ses préjugés, de sa maladresse et lui demande de réfléchir à sa décision… Il s’excuse enfin et reconnaît la stupidité de son comportement.
Avoir le goût des autres, traverser la frontière entre riches « incultes » et pauvres « cultivés », les protéger contre eux-mêmes comme Franck, le garde du corps qui tente de détourner Mina, serveuse de bar, de dealer, sortit de ses schémas mentaux pour aller vers l’autre…Se laisser prendre par l’émotion, se désintellectualiser aussi, sortir du mépris de classe comme n’avaient su le faire les Cahiers du cinéma, en jugeant ce film au sénario si inventif sans doute trop « populaire », pas assez mis en scène, alors qu’un butor apparent découvrait l’amour et l’émotion artistique avec les plus beaux vers du théâtre français, quand Bérénice exhalait sa peur de la séparation en des vers si fluides et si simples :
« Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ? Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ? Que le jour recommence et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ! » Acte IV Scène V
Amis Cramés de la Bobine bonsoir, Chantal nous envoie ces deux photos, à quels films appartiennent-ils ? (un indice : il s’agit de films asiatiques ! : ) A vous de Jouer!
Réponse :
So Long My Son- film chinois de Wang Xiaoshuai Tel père tel fils film japonais de Hirokazu Kore-Eda
Jean-Pierre Bacri est mort hier. Hier et pour toujours.
Mais comment peut-on dire des absurdités pareilles ?
Côté cour et côté jardin, le regard à fleur de peau toujours interroge et transperce, la voix, comme autant de trésors, transporte les mots, lourds, parfois si lourds qu’il faut les poser et les regarder d’abord passer dans ses yeux avant de les entendre.
Avec lui, tant de meilleurs moments, tant de films aimés. Le goût des autres, Un air de famille, Le sens de la fête, On connait la chanson … vus, revus, à revoir et souvent conseillés, pour, par dessus le marché, savourer, par procuration, le plaisir de la première fois. Alors ? Oui ! et Bacri, formidable dans ce rôle ! Comme d’hab !!! Voilà, ça va s’arrêter là … Non mais franchement quel est l’abruti qui a décidé ça ? Bonjour, l’angoisse. On ne meurt que deux fois, tu parles ! Ben non ! Ben non, tu vois ! Au bout du conte, on meurt et qu’une fois et c’est tout.