Manhunter de Michael Mann

Avec William L. PetersenKim GreistJoan Allen

Synopsis : L’agent fédéral William Graham vit retiré de ses obligations professionnelles depuis qu’il a été gravement blessé par le dangereux psychopathe cannibale Hannibal Leckor, incarcéré par la suite. Jack Crawford, un ancien collègue du FBI, le contacte pour qu’il l’aide à arrêter un tueur en série, Dragon rouge, qui assassine des familles lors des nuits de pleine lune. Pour réussir sa mission, Graham va se mettre à penser comme le meurtrier et va notamment consulter, dans ce sens, le détenu Hannibal Lecktor…

Seuls à deux dans la salle de l’Alticiné où est projeté Manhunter de Michael Mann, ce film réédité qui sort à Montargis en même temps qu’à Paris c’est inespéré.

Manhunter : du temps où je me permettais encore de découvrir un film à la télévision, je l’y avais vu sous le titre réducteur de Le 6è sens qui ne faisait référence qu’au don du profiler quand le titre original évoque deux chasses à l’homme : celles (reflets l’un de l’autre) dudit profiler à la poursuite du tueur en série et de ce dernier traquant ses proies, d’ailleurs pour lui les miroirs ont leur importance.

Du film je n’avais gardé souvenir (et encore, incomplet) que d’une unique (et je la pensais plus longue) séquence : un parking souterrain, sa rampe hélicoïdale…

(Je croyais qu’on en découvrait davantage alors qu’en réalité la caméra la filme toujours depuis le même point) 

… et les grincements des roues d’un fauteuil roulant avant qu’il n’apparaisse à l’écran : ça c’est bien là mais (et c’est inexplicable) comment avais-je pu oublier le climax de la séquence, soit le fauteuil roulant qui déboule avec son occupant en flammes ? Puissance du son et du hors champ.

Début…

(Mise à part l’une des premières séquences : assis devant un océan paisible, un policier du FBI tente de convaincre le profiler de rempiler en lui glissant des photos de familles assassinées. Le profiler les retourne face caméra : au lieu des scènes de carnage auxquelles on s’attend, ce sont des instants de bonheurs familiaux, c’est ce qui a été détruit qui s’offre aux regards et c’est très fort)

… du film très bavard, avec des sous-titres qui défilent à toute allure, nous avons  à peine le temps de les lire, nous galérons à emmagasiner une masse de renseignements en quelques secondes. Est-ce la raison pour laquelle (excepté la séquence susmentionnée) le film ne m’avait pas marquée ? Et pourtant :

Le tueur, longiligne de corps et de visage, affligé d’un bec de lièvre, le cheveu blond et rare, mais comment est l’acteur dans la vie ?

L’aveugle, qu’incarne une Joan Allen que j’associe trop à des rôles de victime (Volte/Face et aussi Blow out, mais là je me trompe d’Allen, chez Brian de Palma c’est Nancy).

Et Hannibal Lecter (cependant, désolée, je ne peux m’empêcher d’avoir en tête Anthony Hopkins). 

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