L’EAU A LA BOUCHE

Film du Patrimone
L’EAU A LA BOUCHE
Semaine du 12 au 17 mai 2016
Soirée débat dimanche15 mai
Présenté par Delphine Kunkler
Film français (Janvier 1960,1h24) de Jacques Doniol-Valcroze avec Françoise Brion, Bernadette Lafont, Alexandra Stewart, Michel Galabru
Musique et chansons de/et par Serge Gainsbourg

Notes  de Delphine

Autant l’avouer, en tant que spectatrice, je viens plus pour la musique que pour le film. En effet, la BO composée par Serge Gainsbourg. Le Gainsbourg, fin années 50 jeune auteur-compositeur, période jazz : L’anthracite, Les amours perdues, Baudelaire, arrangements de Alain Goraguer. L’eau à la bouche fait partie de cette excellente cuvée.

Dans ma présentation plutôt sommaire, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. Commençons par la mauvaise : le réalisateur n’est pas très bon. La positive maintenant : L’eau à la bouche serait son seul bon film.

Le réalisateur : Jacques Doniot-Valcroze, né 1920, décédé en 1989

« Eminence grise des Cahiers du Cinéma, il n’a pas réussi à imposer une œuvre avec ses apports théoriques. L’eau à la bouche avait suscité des espoirs malheureusement démentis par les films suivants. (…) Il faut le dire avec regret, les réalisations de Doniol-Valcroze n’ont été que rarement à la hauteur des intentions d’un homme par ailleurs très cultivé » Jean Tulard, critique de cinéma.

Synopsis : à la mort de lady Henriette, le notaire réunit dans son château les 3 jeunes héritiers : Miléna, Séraphine et Jean-Paul. Arrive Robert, un ami de Jean-Paul séduit par la beauté de Miléna. Alors que César, le majordome, poursuit de ses assiduités Prudence, la petite bonne, Séraphine ne reste pas insensible aux charmes du beau notaire. Un marivaudage dans les règles de l’art !

Les acteurs les plus connus : Michel Galabru en majordome lubrique (il en fait des tonnes, ça peut rendre allergique si on ne l’est pas déjà !), Bernadette Lafont en fausse ingénue, digne héritière des soubrettes de Marivaux.

Les atouts du film selon Jean Tulard :

Le magnifique décor d’un château du Roussillon (Château d’Aubiry à Céret dans les Pyrénées-Orientales) ; la célèbre musique de Serge Gainsbourg ; une mise en scène brillante et virevoltante.

Un très agréable divertissement sentimental et libertin.

Anecdote : On m’a raconté que ce film était interdit aux moins de 18 ans en avait décidé. Pourtant pas de quoi fouetter un chat : à l’image de belles filles effectivement un peu déshabillées, un soutien-gorge volant, un Galabru complètement lubrique, des couples qui se font et se défont.

Un film léger et amusant, à voir pour le côté vintage (les belles robes sixties !), les mouvements de caméras aériens dans les escaliers et sur les passerelles du fabuleux château) à voir donc et surtout… à écouter.

Delphine

 

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