« Drôles d’oiseaux » d’Elise Girard

En présence de la réalisatrice Samedi 1er Avril à 14h30Film français (mai 2017, 1h10) de Élise Girard avec Jean Sorel, Lolita Chammah, Virginie Ledoyen et Pascal Cervo

Synopsis : Deux personnages. Georges et Mavie. Mavie et ses 27 ans. Pleine de doutes et d’inquiétude, qui se cherche. Georges et ses 76 ans. Misanthrope, comme caché dans sa librairie, exaspéré par le monde, qui n’attend plus rien de la vie. A eux deux, ils forment le plus beau et le plus improbable des couples. Il ne veut rien, elle veut tout. Et pourtant grâce à lui, elle se trouve. Et grâce à elle, il renoue avec la vie. L’amour qu’ils ne feront jamais ensemble est le plus beau et le plus émouvant. Mais bientôt Georges doit fuir et ce qui doit arriver, arrive…

J’ai aimé un peu ce film pour l’idée de la vieille librairie où personne n’entre plus, de ce beau lieu plein de trésors que personne ne cherche plus. Pour Jean Sorel, absolument séduisant … Pour l’idée du déménagement obligé pour cause de « tapage » amoureux nocturne et diurne, incessant. Pour le choix de Pascal Cervo et l’approche de ressemblance avec Jean Sorel.

Mais sinon, l’histoire, la mise en scène avec fondu en cercle, les voix off des écrits de Mavie, m’ont passablement ennuyée. Et puis c’est dommage que Mavie n’ait pas plus d’épaisseur. Lolita Chammah, toute fille de, ne fait pas le poids en face de Jean Sorel. Elle m’a rappelé la pub Canada dry : elle a les cheveux de sa mère, elle a la démarche de sa mère, elle ressemble à sa mère mais … ce n’est pas sa mère. Elle n’en a pas la présence, l’étoffe, voilà tout.
Elle reste, dans ce film, remarquablement bien filmée. Bien éclairée. Elise Girard l’a vraiment soignée. Avec portrait dans la glace comme un tableau. Elle est belle. Et elle porte très bien le Darel. Mais tout le monde porte très bien le Darel.
Et Paris qui n’est pas Paris me dérange toujours même si la réalisatrice nous explique que justement elle a voulu une image embellie de Paris, comme dans un conte.
Un conte germanopratin. Un amour impossible entre un Georges de 80 ans et une Lolita qui n’en est pas vraiment une, avec en toile de fond une vague histoire de mafiosi et d’écologie, les goélands qui tombent à pic … Mavie est du 17 comme Roman, son jeune amoureux. Roman comme les romans qu’il évacue de la librairie. J’ai eu un soubresaut d’intérêt quand on le voit, chargé d’un carton de livres, dans la rue, devant la librairie, et qu’il croise le regard de Georges qui l’observe dans le rétroviseur. On comprend qu’ils se connaissent.
En fait, ils ne font qu’un : l’amour avec Mavie peut exister. Bien.
Le film plait beaucoup aux japonais et c’est tant mieux. Et pas étonnant. Ils doivent bien y retrouver le Paris, France qu’ils ont gravés en tête. Avec, idéal de beauté, les yeux ronds de Lolita Chammah.

Marie-Noel

 

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