« Dalton Trumbo » de Jay Roach

Film intéressant dans la mesure où on découvre le nom et la personnalité d’un scénariste surdoué . Et qu’on connaît sans le savoir.
Mais j’ai trouvé la soirée longue … On comprend bien l’ambiguïté de Dalton Trumbo, on saisit bien son addiction à son travail, son attachement à sa famille, qu’il exploite encore que, à l’époque il était normal de donner un (sérieux) coup de main, on est impressionné par sa force de travail (chronique d’un cancer du poumon annoncé) , et surtout par sa débrouillardise, sa roublardise. On ne perçoit pas son implication dans le soutien au parti communiste. D’ailleurs, il n’en aurait pas le temps.

C’est un homme entêté .

Il se débrouille toujours. Son train de vie diminue, certes, mais il emménage dans une vaste maison avec jardin et piscine. Matériellement il n’est jamais à plaindre. Il n’a plus de poneys. Too bad !
Sa femme et ses enfants semblent subsister très bien pendant son séjour en prison. De quoi vivent-ils ? Mystère.
C’est ce qui m’a gênée : on n’est pas sensibilisés au fait que, dans ces années là, tant de personnes black-listées ont trouvé la ruine, le désespoir et la mort, y entraînant toute leur famille.
Il l’évoque dans son discours de remise d’Oscar donc dans les toutes dernières minutes .
Nous on n’a rien vu.

 

Quelques remarques sur  » Dalton turbo » par Françoise F.

 

Le sujet  du film est un biopic donc il s’attache à décrire les bouleversements subis par le scénariste ( un individu ) le plus célèbre et le mieux payé d’Hollywood ainsi que sa famille, suite au déclenchement de la guerre froide et de l’anti-communisme aux Etats-unis.

On ne voit pas comment dans sa vie quotidienne il est communiste mais tout le film montre les conséquences désastreuses d’être connu comme tel à l’époque.

C’est le Maccarthysme qui a entraîné une véritable hystérie aux Etats-unis ( voir la condamnation à mort de deux innocents les Rosenberg qui n’ont toujours pas été réhabilités ).

Il ne peut plus travailler, ses amis ( sauf ceux qui pensent comme lui, les 9 qui ne se sont pas reniés ) se détournent de lui, ses enfants n’ont plus de copains, il est haï¨et passe pour un traïtre aux yeux de la plupart des américains ( scène du verre d’eau jeté au visage au cinéma). Il a maintenu un certain niveau social à sa famille par l’argent donné par l’acteur E.Robinson( le chèque ) sans doute avait-il des économies ( ? ) et comme il était très connu il a pu retravailler assez vite.

Il est passé du statut de célébrité, adulé et richissime, à celui de paria ( voir l’accueil de son voisin quand la famille déménage, épisode de la piscine, il s’est aussi exilé au Mexique ce que le film ne montre pas ). N’oublions pas qu’il a passé 11 mois en prison dans des conditions peu idylliques.

Mais il est toujours resté fidèle à ses idées et a défendu les libertés en patriote américain. ( le communisme n’a jamais été très tendance aux USA et Trumbo n’a été membre du parti que de 1943 à 1948 mais il devait être un sympathisant des idées communistes).

Et en 1971 , en pleine guerre du Vietnam c’est lui qui réalise  » Johnny got his gunn  » alors que J.Wayne monte  » Les béréts verts » genre une ONG au Vietnam..

Donc on peut penser que pour les artistes moins talentueux et moins riches, c’est la catastrophe complète, le divorce voire le suicide. Ce qui est montré avec le sort de son ami Arlen Hird qui finit endetté.

On peut penser que les Américains ( le réalisateur ) veulent montrer un pan peu glorieux de leur histoire. Hollywood parle d’Hollywood à 70 ans de distance.

En France mis à part quelques courageux ( R. Vaultier ) on a du mal à mettre en images critiiques notre Histoire..

 

 

 

Une réflexion sur « « Dalton Trumbo » de Jay Roach »

  1. Françoise F
    Quelques remarques sur  » Dalton trumbo ».

    Le sujet du film est un biopic donc il s’attache à décrire les bouleversements subis par le scénariste ( un individu ) le plus célèbre et le mieux payé d’Hollywood ainsi que sa famille, suite au déclenchement de la guerre froide et de l’anti-communisme aux Etats-unis.

    On ne voit pas comment dans sa vie quotidienne il est communiste mais tout le film montre les conséquences désastreuses d’être connu comme tel à l’époque.

    C’est le Maccarthysme qui a entraîné une véritable hystérie aux Etats-unis ( voir la condamnation à mort de deux innocents les Rosenberg qui n’ont toujours pas été réhabilités ).

    Il ne peut plus travailler, ses amis ( sauf ceux qui pensent comme lui, les 9 qui ne se sont pas reniés ) se détournent de lui, ses enfants n’ont plus de copains, il est haï¨et passe pour un traïtre aux yeux de la plupart des américains ( scène du verre d’eau jeté au visage au cinéma). Il a maintenu un certain niveau social à sa famille par l’argent donné par l’acteur E.Robinson( le chèque ) sans doute avait-il des économies ( ? ) et comme il était très connu il a pu retravailler assez vite.

    Il est passé du statut de célébrité, adulé et richissime, à celui de paria ( voir l’accueil de son voisin quand la famille déménage, épisode de la piscine, il s’est aussi exilé au Mexique ce que le film ne montre pas ). N’oublions pas qu’il a passé 11 mois en prison dans des conditions peu idylliques.

    Mais il est toujours resté fidèle à ses idées et a défendu les libertés en patriote américain. ( le communisme n’a jamais été très tendance aux USA et Trumbo n’a été membre du parti que de 1943 à 1948 mais il devait être un sympathisant des idées communistes).

    Et en 1971 , en pleine guerre du Vietnam c’est lui qui réalise  » Johnny got his gunn  » alors que J.Wayne monte  » Les béréts verts » genre une ONG au Vietnam..

    Donc on peut penser que pour les artistes moins talentueux et moins riches, c’est la catastrophe complète, le divorce voire le suicide. Ce qui est montré avec le sort de son ami Arlen Hird qui finit endetté.

    On peut penser que les Américains ( le réalisateur ) veulent montrer un pan peu glorieux de leur histoire. Hollywood parle d’Hollywood à 70 ans de distance.

    En France mis à part quelques courageux ( R. Vaultier ) on a du mal à mettre en images critiiques notre Histoire..

    Françoise

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